«Nous avons réalisé un premier Jobdag le samedi 3 juillet pour les métiers du social, et nous renouvelons l’opération ce samedi 10 juillet, cette fois pour les métiers de la santé», explique Albert Mersch, chargé des ressources humaines à la Croix-Rouge luxembourgeoise. Et l’établissement d’utilité publique ne s’est pas trompé sur l’intérêt de ce type de journée, puisqu’à la suite du Jobdag à destination des professions du social, «quinze personnes ont déjà été ou sont en train d’être embauchées», confirme Albert Mersch.
La Croix-Rouge luxembourgeoise rassemble près de 2.700 salariés, dont notamment 450 aides-soignants, 438 infirmiers ou encore 45 psychologues. «Selon les derniers chiffres de 2019, nous occupons 1/8 des professions de santé dans le pays, dans les structures extrahospitalières», ajoute Albert Mersch. La Croix-Rouge luxembourgeoise est notamment présente dans les aides et soins à domicile au sein du réseau Help, elle gère le CIPA de Junglinster (une centaine de salariés), le Centre de réhabilitation du château de Colpach, ou encore le centre de transfusion sanguine.
Les professions de santé très demandées
Pour la journée de samedi, une vingtaine de postes sont à pourvoir. «Des candidats qui correspondent aux profils recherchés peuvent tout à fait repartir avec une promesse d’embauche dans la poche», confirme Albert Mersch. Les professions recherchées sont notamment celles d’aide-soignant, infirmier, psychologue, kinésithérapeute ou ergothérapeute. Ces métiers sont réglementés par la convention collective SAS (pour les salariés d’aides et de soins et du secteur social). «Un infirmier débutant sortant d’école démarre avec un salaire de 4.782 euros brut, et un aide-soignant débutant commence sa carrière avec un salaire de 3.269 euros», précise Albert Mersch. Il y a ensuite, grâce à la convention collective, une progression annuelle du salaire.
«Nos effectifs augmentent de 4% tous les ans, la demande dans les professions de santé est forte avec l’évolution démographique du pays, et les 12 derniers mois et la crise sanitaire n’ont fait que renforcer cette demande», explique-t-il. La pandémie a également mis en lumière, s’il en était besoin, la dépendance des secteurs de la santé envers les frontaliers. «Au sein de nos effectifs, nous comptons 55% de personnes résidant au Luxembourg», précise le chargé des ressources humaines. Donc 45% de frontaliers.
Constituer une communauté
Dans les postes à pourvoir, la Croix-Rouge luxembourgeoise demande de parler au moins deux des trois langues du pays, «mais ce n’est pas un critère discriminatoire. Si une personne ne parle qu’une des trois langues, elle peut également être embauchée, nous mettons en place, pour nos salariés, des encadrements pour apprendre une autre langue», ajoute Albert Mersch. Le luxembourgeois n’est d’ailleurs pas forcément la première langue souhaitée, car elle n’est pas parlée par tous les bénéficiaires de la Croix-Rouge.
L’idée avec ce «Jobdag fir Gesondheetsberuffler.innen» n’est pas seulement de recruter, «c’est aussi l’occasion de faire découvrir à tous, et notamment aux plus jeunes, l’ensemble de nos activités et les débouchés qui existent dans les métiers de la santé, qui ne se résument pas à l’hôpital», appuie Albert Mersch. «Nous souhaitons créer du lien avec des jeunes, diplômés ou intéressés par ce type de carrière, et qu’ils aient déjà eu une expérience avec la Croix-Rouge ou non, en créant une sorte de plateforme d’informations d’orientation.» Le but est donc également de constituer «une communauté» de personnes, disponibles immédiatement ou à plus long terme.