À un certain niveau, la croissance économique ne rend pas les citoyens plus heureux. C’est leur relation à l’autre qui peut doper leur bien-être. (Photo: Shutterstock)

À un certain niveau, la croissance économique ne rend pas les citoyens plus heureux. C’est leur relation à l’autre qui peut doper leur bien-être. (Photo: Shutterstock)

Si la croissance luxembourgeoise a été quasiment ininterrompue depuis 1981, la proportion de résidents se disant heureux n’a quasiment pas changé. Le paradoxe d’Easterlin.

«Les pays riches sont plus heureux, mais avec le temps, le bonheur ne croît pas suivant la croissance des revenus», affirme depuis 36 ans le paradoxe d’Easterlin.

Dans leur dernière publication, «Economic growth and well-being beyond the Easterlin paradox», les auteurs du Statec montrent que «la satisfaction de vie augmente avec la qualité des relations avec nos concitoyens».

L’effet de cette confiance en les autres est presque deux fois plus important que celui de la croissance économique.

Les auteurs insistent aussi sur des pistes dans l’organisation urbaine pour favoriser ce qu’ils appellent «une croissance socialement compatible»: plus d’espaces verts en ville, de zones piétonnes, de sentiers pédestres et de pistes cyclables, plus de transports publics de bonne qualité, de meilleures conditions pour la marche à pied et moins de moyens de transport privés.

Les auteurs s’appuient sur certains des indicateurs de l’indice du bien-être, thème dont il avait été largement question pendant la campagne pour les dernières élections législatives.