En 2022, les crédits immobiliers aux ménages ont augmenté de 2,019 milliards d’euros. Une progression qui ne préfigure pas ce qui va se passer en 2023. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

En 2022, les crédits immobiliers aux ménages ont augmenté de 2,019 milliards d’euros. Une progression qui ne préfigure pas ce qui va se passer en 2023. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Selon les données de la Banque centrale du Luxembourg (BCL), si les banques freinent leur activité de crédit, ce coup de frein ne touche pas les crédits immobiliers. Étant entendu que les effets du relèvement des taux commencent à peine à se faire sentir.

Les derniers chiffres de la CSSF concernant l’orientation des activités de crédit des établissements financiers luxembourgeois peuvent sembler contre-intuitifs par rapport à ce qui se constate sur le terrain, autrement dit des banques plus frileuses, qui demandent beaucoup plus de garanties pour un prêt hypothécaire. Mais le fait est là: en 2022, les crédits immobiliers aux ménages ont augmenté de 2,019 milliards d’euros (soit une hausse annuelle de 5,1%).

Une progression qui ne préfigure pas ce qui va se passer en 2023: l’augmentation des taux de la BCE qui a commencé au deuxième trimestre – pour rappel ; et et +0,50% en décembre – et son impact sur le marché luxembourgeois commencent à peine à se faire sentir. Il faudra encore attendre les chiffres du premier trimestre 2023 pour voir comment évolue le volume de prêts accordés.

Coup de froid en décembre

En 2022, les crédits à la clientèle non bancaire – catégorie qui inclut, outre les crédits immobiliers aux ménages, les crédits envers les sociétés non financières (SNF) et les crédits aux autres intermédiaires financiers (AIF, sous-catégorie qui inclut les fonds monétaires et non monétaires) – ont augmenté de 7%, soit 7,538 milliards d’euros.

Mais de novembre à décembre, la BCL relève une chute de 1,3%, soit 1,562 milliard, portée par un fort recul des crédits aux AIF.

Fort recul également des dépôts de la clientèle non bancaire. Sur douze mois, ces dépôts ont diminué de 2,995 milliards (-1%). Et rien qu’en décembre, le recul atteint 23,232 milliards. Les dépôts des ménages ont, quant à eux, progressé de 190 millions (+0,4%).

La somme des bilans des établissements de crédit s’est élevée à 938,189 milliards. En comparaison annuelle, la somme des bilans a diminué de 1,63%.