Les salariés du groupe Credit Suisse au Luxembourg seront probablement fixés sur leur sort le 27 octobre. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Les salariés du groupe Credit Suisse au Luxembourg seront probablement fixés sur leur sort le 27 octobre. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Si personne ne semble connaître les contours du nouveau plan stratégique de Credit Suisse qui sera annoncé ce 27 octobre et ses conséquences au Luxembourg, les salariés sont inquiets. La direction doit communiquer dès le plan connu.

 Depuis le début de la semaine, les plus alarmistes inquiétudes font craindre le pire pour Credit Suisse, alors que et que le cours de son action s’est effondré ces derniers mois. Qu’en est-il pour les entités luxembourgeoises de la banque, qui emploie 540 personnes au Grand-Duché?

Pas de faillite ou de fermeture à l’ordre du jour, selon l’OGBL. Le syndicat, «en contact permanent» avec le management, n’exclut cependant pas une restructuration.

Sous quelle forme? Rien n’est encore décidé – et rien n’a encore filtré – et tout dépendra de la teneur des actuelles discussions du groupe bancaire suisse avec ses actionnaires quant à une augmentation du capital ou une restructuration. Restructuration qui pourrait toucher principalement la branche banque d’affaires.

«Mais si une tempête risque bien de frapper le groupe, ses effets ne devraient pas affecter trop le Luxembourg», indique à Paperjam Sylvie Reuter, secrétaire centrale de l’OGBL Secteur Financier. Qui insiste sur le fait que le contact est permanent avec le management et que celui-ci s’évertue à rassurer les salariés.

Rendez-vous ce 27 octobre

Même son de cloche du côté de l’ALEBA concernant l’impact de la crise au Luxembourg. Outre Credit Suisse, le syndicat a mené l’enquête du côté des autres grandes banques suisses de la Place et rien de concret n’en est sorti. «Nous attendons une communication de la direction prévue pour ce 27 octobre», indique un porte-parole du syndicat, pour qui «ne rien savoir aujourd’hui est en soi un signe que quelque chose ne va pas. Mais on ne sait pas quoi…»

Une incertitude qui renforce les rumeurs. Partant du principe que «tout ce qui était délocalisable l’a déjà été, le pire que l’on puisse imaginer est que tout un secteur d’activité puisse être fermé ou vendu».

Les deux syndicats maintiennent le contact avec la direction et regrettent que les seules informations disponibles pour les salariés le soient par la presse. Une presse plus que pessimiste ces derniers jours sur le futur de la banque, du moins dans sa configuration actuelle.