Installée dans les locaux du Kirchberg de la BEI (Banque européenne d’investissement), la crèche Attitude «L’Abeille» . Une centaine d’enfants s’y rendent chaque jour, pris en charge par 44 personnes.

La mesure, communiquée la semaine passée via deux réunions, a étonné certains, consterné d’autres. «Cette décision n’est cependant pas le fruit du hasard, prise sans réflexion», indique la BEI. «Cela s’est fait en concertation avec le collège du personnel, le comité crèche et le Copec (comité paritaire pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes).»

Seulement 30% des besoins couverts

Tout est parti d’une étude menée quant aux avantages alloués aux employés de la BEI. Il est apparu que si le système était très intéressant pour les parents qui disposaient d’une place pour leurs enfants au sein d’Attitude «L’Abeille» ou dans une autre crèche subventionnée (des structures extérieures auxquelles la BEI verse des montants pour la prise en charge des enfants de son personnel, ndlr), il était discriminant pour ceux qui n’en avaient pas. Rien n’est en effet proposé comme substitution, notamment sur le plan financier, à une place dans une des crèches.

«Or, l’ensemble des crèches n’accueillaient que 30% des enfants admissibles. Et Attitude ‘L’Abeille’ seulement 10%», avance encore la BEI. De là l’idée de mettre un terme aux collaborations avec ces crèches pour proposer une allocation à tous les parents des enfants admissibles. «Nous trouvons cela beaucoup plus équitable. Chacun reçoit un même montant pour payer ce service de garde, en fonction du nombre d’enfants», commente encore la BEI.

Fin des subventions aux crèches extérieures

Dès lors, le contrat avec Attitude «L’Abeille» ne sera pas prolongé au-delà du mois d’août. Et un terme sera aussi mis aux subventions envers les autres crèches. «Le bien-être des enfants reste évidemment une priorité, tout comme la qualité de leur accueil», pointe encore la banque. Qui indique que si «le service de crèche a été mis en place au sein de la BEI en 1995, c’est parce qu’à cette époque, il y avait une pénurie de places dans les crèches de Luxembourg. Or, c’est fondamental pour nos employés. Depuis lors, la situation a fortement évolué et les places sont plus nombreuses.»

Des demandes ont cependant été formulées pour que le service soit un peu prolongé au-delà d’août. «Cette demande sera analysée par le service du personnel, qui cherche une solution», conclut la BEI, qui assure que des contacts seront pris avec Crèche Attitude, qui dépend de Sodexo, pour que les meilleures solutions soient trouvées en faveur des 44 employés de la crèche du Kirchberg.