La Business Partnership Facility cofinance des entreprises qui veulent s’associer à des partenaires dans des pays en développement. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

La Business Partnership Facility cofinance des entreprises qui veulent s’associer à des partenaires dans des pays en développement. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

En plus des secteurs habituels, la Business Partnership Facility s’intéresse aux entreprises œuvrant dans la lutte contre la pandémie, pour son édition 2021. Lancée le 1er mars, elle espère séduire toujours plus de candidats souhaitant s’associer à des partenaires dans les pays en développement.

L’édition 2021 de la Business Partnership Facility (BPF) vient d’être lancée, lundi 1er mars. Ce programme de la , démarré en , encourage les entreprises à s’associer à des partenaires dans les pays en développement pour mettre en place des projets commerciaux durables. Notamment «l’Afrique, l’Asie, l’Amérique centrale, le Kosovo», précise , directeur général de la Chambre de commerce. Et ce, via un cofinancement, qui peut aller jusqu’à 200.000 euros maximum et 50% d’un projet. L’enveloppe annuelle s’élève à 1 million d’euros pour l’ensemble.

Pas d’effet Covid sur les candidatures

En 2020, cinq projets ont été retenus sur les 19 candidatures reçues. Contre huit projets pour 20 candidatures en 2019. La précédente édition avait été lancée «à la veille du premier confinement», se souvient Carlo Thelen. Malgré tout, «le calendrier d’actions a été respecté à la lettre, et les cinq entreprises sélectionnées ont obtenu, comme prévu, leur accord de cofinancement au mois de novembre 2020. La continuité de la BPF dans les circonstances de crise sanitaire internationale que nous connaissons est un signal fort de résilience de la part de tous les acteurs impliqués.» Lors d’un webinar sur le sujet, le ministre dédié, (LSAP), a ajouté: «Où il y a des défis, il y a aussi des opportunités.»

Les dossiers peuvent être refusés lorsqu’ils ne respectent pas certains critères, comme avoir minimum trois années d’existence, cinq employés, ou encore un «chiffre d’affaires annuel moyen de 500.000 euros minimum ou trois fois supérieur au montant total du projet proposé au cours des trois exercices précédant l’année du lancement de l’appel à projets». Les critères d’évaluation portent ensuite sur l’impact du projet sur les objectifs de développement durable de l’Onu, l’intérêt commun et la responsabilité mutuelle, ou encore le respect des normes sociales, environnementales, fiscales et des droits de l’Homme.

Surtout, ils doivent faire partie des secteurs éligibles. L’année dernière, il s’agissait des technologies de l’information et de la communication (TIC), de la cleantech, de l’éco-innovation et économie, des fintech, de la healthtech, de la mobilité et logistique, et de l’espace. En 2021 vient s’ajouter une nouvelle catégorie: la «lutte contre la pandémie».

30 projets depuis 2016

«Ces secteurs ont été déterminés par les porteurs du projet, à savoir la Direction de la coopération au développement (MAEE) et LuxDev», explique Carlo Thelen. «Ce sont des secteurs dans lesquels les pays en voie de développement ont des besoins importants, et pour lesquels les entreprises luxembourgeoises ont de nombreuses solutions à proposer.» Cette année, «nous espérons toujours plus de candidatures et des propositions de qualité».

Le projet a déjà vu naître quelques réussites. 30 ont été cofinancés au total depuis 2016, le directeur de la BPF Manuel Tonnar parlant de «success-story». Celui de la Chambre de commerce cite par exemple Fertilux, qui propose de restaurer la fertilité naturelle des sols en Afrique de l’Ouest, Technoport SA, qui supporte l’entrepreneuriat technologique et innovant au Burkina Faso, ou encore , dont la solution permet de lutter contre les maladies infectieuses, et dont les super-réfrigérateurs ont été utiles pour conserver les vaccins contre le Covid-19. Il travaille aussi à des stations de gel désinfectant à partir d’eau et de sel à Madagascar.

La Coopération luxembourgeoise a aussi mis en avant Ibisa Network, qui «fait profiter le Niger de sa technologie innovante en matière d’assurance pour les exploitants agricoles et les éleveurs».