Le Covid-19 était présent dès le 25 février au Luxembourg, révèle l’étude Coronastep, menée conjointement par le Luxembourg Institute of Science and Technology (List) et le Laboratoire national de santé (LNS). Soit quelques jours avant que le premier cas de Covid-19 soit diagnostiqué, le 29 mars. Des traces de génome du SARS-CoV-2 ont en effet été détectées dans des échantillons d’eaux usées prélevés avant le début de la crise sanitaire.
L’étude Coronastep, menée par les docteurs Leslie Ogorzaly et Henry-Michel Cauchie, recourt à une méthode de surveillance du virus dans les eaux usées qui s’avère très sensible: elle est capable de détecter des quantités faibles du virus dans les échantillons analysés. Et permet de donner l’état général de la contamination d’une population de plus de 300.000 personnes (c’est-à-dire du nombre de personnes reliées aux stations d’épuration échantillonnées) dans un délai d’une journée.
Détecter la réémergence du virus
Cette image globale de la contamination de la population, en complétant les informations obtenues par l’analyse d’échantillons humains, permet de documenter l’émergence ou la réémergence du virus au Luxembourg, et ainsi de détecter toute éventuelle réaugmentation de la prévalence du Covid-19.
«Durant la vague de contamination au Luxembourg de la mi-mars jusqu’à aujourd’hui, les courbes des concentrations en virus dans les eaux usées ont suivi au plus près la courbe des cas de Covid-19 positifs présentée sur le site du gouvernement», assure ainsi le List dans son communiqué.
Et, à partir des échantillons prélevés, un séquençage complet des virus retrouvés dans les eaux usées sera tenté dans les semaines à venir. Ce qui permettra de déterminer s’il existe d’éventuelles variantes génétiques du SARS-CoV-2 circulant dans la population luxembourgeoise.