La ministre de la Santé a tenu à préciser à nouveau certaines mesures décidées vendredi en conseil de gouvernement. (Photo: capture d’écran)

La ministre de la Santé a tenu à préciser à nouveau certaines mesures décidées vendredi en conseil de gouvernement. (Photo: capture d’écran)

La ministre de la Santé, Paulette Lenert, a détaillé les mesures prises pour faire face à l’évolution de la pandémie de Covid-19 déjà exposées vendredi et discutées ce lundi à la Chambre. Nouveauté: la volonté de réduire le nombre de clients dans les très grandes surfaces.

prendront sans doute effet à la fin de cette semaine. Décidées vendredi en conseil de gouvernement, elles ont été discutées lundi en commission de la santé de la Chambre. À l’issue de celle-ci, la ministre de la Santé  (LSAP) a tenu à les préciser à nouveau.

La règle de 4 devient la norme

Comme déjà expliqué, un foyer ne pourra plus accueillir chez lui que 4 autres personnes au lieu de 10. 

En réalité, le port du masque et la distanciation sociale sont obligatoires si on est plus de 4, que ce soit lors d’une réunion publique, privée ou professionnelle. «Dès qu’on est plus de 4, on porte le masque. Peu importe le contexte, dedans ou dehors. C’est donc valable pour tous les rassemblements, où que ce soit», insiste la ministre.

Dans les restaurants et les cafés également, on ne pourra plus être plus de 4 à table.

Assis et masqué

Si un groupe compte entre 10 et 100 personnes, en intérieur ou en extérieur, toutes les personnes devront non seulement être masquées, mais aussi assises.

Aucune activité de restauration ne sera autorisée lors de rassemblements allant jusqu’à 100 personnes. «Il faut se concentrer sur l’essentiel: le spectacle culturel, la réunion… Et laisser tomber ce qui est accessoire: boire et manger», dit Paulette Lenert.

À la maison à 23h

 et jusque 6h le lendemain. Heure à laquelle il faudra être chez soi. Les restaurants et cafés ne doivent pas fermer plus tôt, mais il est de la responsabilité du client d’être chez lui dans les temps impartis.


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Pas plus de 100 personnes au restaurant

Les restaurants de grande capacité ne pourront accueillir plus de 100 clients.

Le casse-tête du sport

La règle de 4 vaudra aussi pour le milieu sportif. Si on doit être plus de 4 et qu’on ne peut éviter de se tenir à 2 mètres de distance, le port du masque sera une obligation. Ce sera une recommandation, «car on voit mal comment imposer cela par la loi». Le ministre des Sports et vice-Premier ministre  (LSAP) donnera plus de détails durant la semaine. Mais chaque fédération est appelée à s’adapter et à prendre ses responsabilités.

La culture concernée aussi

Les professionnels de la culture, comme certains sportifs, pourront bénéficier d’exceptions aux règles. Mais dans le public, la règle de 4 sera à nouveau de mise avec port du masque obligatoire si on dépasse ce nombre.

Vidéos: revivez la conférence de presse de Paulette Lenert en luxembourgeois et en français (traduction simultanée).

Moins de monde dans les grandes surfaces

Le gouvernement estime que les grandes surfaces peuvent être lieu de propagation du virus. Celles de plus de 400m2 devront limiter le nombre de clients à 1 pour 10m2.

Des amendes quatre fois plus élevées

Quant aux sanctions, elles ont été revues à la hausse. Le minimum passe de 25 à 100 euros et le maximum, pour les particuliers, pourra atteindre 500 euros. Les infractions aux heures de fermeture, au nombre de clients dans les magasins ou à la capacité des restaurants pourront aussi être punies.

Du personnel de Luxair en renfort

La commission a aussi discuté d’un échange de personnel possible entre entités. Avec notamment de la main-d’œuvre qui pourrait être mise à disposition par Luxair pour aider au tracing. 

De plus, pour un an, une nouvelle catégorie de lits hospitaliers va être créée pour mieux en gérer le financement. Enfin, des lits ont été mobilisés dans le cadre de la réserve sanitaire.

Paulette Lenert a aussi longuement expliqué pourquoi ces mesures ont été décidées vendredi, «alors que j’ai entendu de vives critiques». Mais, «voici 15 jours, c’est le fait de durcir les mesures qui aurait été irresponsable».  et que la situation, devenue alarmante, a imposé ce serrage de vis.

La ministre a une nouvelle fois défendu voulue depuis le début de la crise, qui tient aussi compte de ce qui se passe dans les pays voisins.

Le projet de loi va maintenant être transmis au Conseil d’État. L’ambition reste de le voir voté avant la fin de la semaine. «Mais nous ne sommes pas maîtres des institutions», a terminé la ministre.