La situation dans l’UE est plus préoccupante que lors de la première vague. Les contraintes anti-Covid devraient se maintenir. (Photo: Shutterstock)

La situation dans l’UE est plus préoccupante que lors de la première vague. Les contraintes anti-Covid devraient se maintenir. (Photo: Shutterstock)

Les autorités européennes de la Santé recommandent d’éviter tout relâchement avant les fêtes qui pourraient avoir de graves conséquences sur le système hospitalier. Au Luxembourg, du 23 au 29 novembre, le nombre de cas positifs a diminué par rapport à la semaine précédente, mais reste très élevé.

Livré ce 2 décembre et faisant référence à la journée de mardi, le bilan du ministère de la Santé annonce 672 nouveaux cas. Avec 4 nouveaux décès, il atteint désormais 334 victimes.

On comptait 210 personnes hospitalisées, dont 41 en soins intensifs.

Depuis le début de la pandémie, plus de 35.000 résidents ont été infectés. La moyenne d’âge des personnes diagnostiquées positives baisse pour s’établir à 38,8 ans. La moyenne d’âge des personnes décédées est, quant à elle, de 80 ans.

Le pourcentage de personnes infectées reste à un niveau relativement bas depuis mi-novembre. Le taux de positivité est de 5,84%, pour un taux de reproduction de 1,04.

À l’analyse des chiffres de la semaine écoulée, du 23 au 29 novembre, on remarque que le cercle de famille est le premier lieu d’infection, avec 39,7% des infections. Le nombre de personnes testées positives a continué de diminuer légèrement, mais reste à un niveau élevé: 3.565 cas, par rapport à 3.851 pour la semaine précédente (-8%). Le nombre de contacts identifiés a cependant encore augmenté sensiblement pour se situer à 16.052 (+7%), grâce toujours au renforcement substantiel de l’équipe du «contact tracing».

Une seconde vague plus dure que la première en Europe

Ce 2 décembre, lors d’une vidéoconférence réunissant les ministres de la Santé, Andrea Ammon, la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), a qualifié la situation d’«alarmante»: avec 5.000 décès par jour et une nouvelle infection toutes les 17 secondes, la situation dans l’Union européenne est de loin plus préoccupante que lors de la première vague. Le taux de mortalité et celui des nouvelles admissions hospitalières augmentent.

La moitié des États membres, dont le Luxembourg, accusent un taux de nouvelles infections par 100.000 habitants, sur une période de 14 jours, supérieur à 500. Dans une majorité d’États membres, le taux de positivité reste supérieur à la valeur de référence de 3%. Andrea Ammon déconseille tout relâchement des mesures pour la période de fin d’année. Une telle décision, si elle était prise avant le 7 décembre, aurait comme conséquence une augmentation importante des hospitalisations, pendant les fêtes de fin d’année.

La Commissaire européenne en charge de la Santé, Stella Kyriakides, a quant à elle mis en garde contre un déconfinement avant que les vaccins ne soient suffisamment déployés.