La fin du dépôt des listes s’est achevée avec un record: 10 listes pour la ville de Metz. Et un corbeau, qui voudrait disqualifier le favori. (Photo: Shutterstock)

La fin du dépôt des listes s’est achevée avec un record: 10 listes pour la ville de Metz. Et un corbeau, qui voudrait disqualifier le favori. (Photo: Shutterstock)

À la clôture des dépôts des listes pour les élections municipales des 15 et 22 mars, en France, la ville de Metz est celle qui a suscité le plus d’intérêt, avec 10 listes déposées… et un corbeau qui a attendu la clôture pour secouer le cocotier.

(Cet article a été modifié à 12h, ce vendredi, avec le communiqué de la préfecture, qui renvoie vers le tribunal administratif pour contester l’inscription d’une liste.)

La préfecture de Moselle à Metz venait de clôturer, comme le prévoit la loi, le dépôt de candidatures pour les élections municipales, qui auront lieu les 15 et 22 mars en France. Avec un chiffre record de 10 listes pour la ville de Metz, où le maire socialiste, Dominique Gros, ne se représente pas, après deux mandats.

Rédaction et officiels ont alors commencé à recevoir un e-mail, ou un courrier d’un corbeau, selon lequel la liste du favori des sondages, le candidat Les Républicains François Grosdidier, n’était pas valide parce que deux de ses 55 colistiers, juges consulaires, seraient inéligibles en raison des incompatibilités.

Une objection vite balayée par la tête de liste, en meeting, . «J’avais bien entendu consulté de solides juristes au moment de la constitution de ma liste», affirme-t-il. «Il y a effectivement une incompatibilité entre la fonction de juge consulaire et celle de conseiller municipal. S’ils sont élus, ces deux colistiers devront donc démissionner de leur mandat de juge consulaire. Mais il n’y a pas d’inéligibilité. L’inéligibilité ne frappe que les magistrats professionnels. Je ne suis pas du tout inquiet.»

Dans un communiqué, vendredi matin, la préfecture indique avoir validé les 10 listes qui sont présentées à Metz et renvoie vers le tribunal administratif. «La délivrance du récépissé par le préfet ne fait pas obstacle à ce que l’éligibilité d’un candidat puisse être contestée devant le juge de l’élection par tout électeur et tout éligible en vertu de l’article L.248, soit par une réclamation déposée auprès des services de l’État dans les cinq jours qui suivent le terme du scrutin (suivant que l’élection est acquise au 1er ou au 2e tour), qui la font immédiatement enregistrer au greffe du Tribunal administratif (TA) de Strasbourg, soit par une protestation directe auprès du greffe du TA de Strasbourg dans les mêmes délais. En effet, le contrôle des inéligibilités prévues à l’article L.231 du code électoral est opéré par le juge de l’élection a posteriori, comme le confirme l’article R.128 du Code électoral», dit le communiqué.

Moins d’habitants, moins de candidats

Selon les chiffres de la préfecture, jeudi soir, encore soumis aux vérifications d’usage, dans les communes de moins de 1.000 habitants du département frontalier avec le Luxembourg, il y a 7.993 candidats, dont 1.463 à Metz et 805 à Thionville, les deux parties que l’on suivra avec davantage d’attention. Seules trois communes n’avaient pas de candidats: Berviller-en-Moselle, Brettnach et Neunkirchen-lès-Bouzonville. Soit près d’un millier de candidats de moins par rapport aux dernières élections municipales en 2014.

Pour les communes de plus de 1.000 habitants, 384 listes ont été déposées, dont 10 à Metz, 102 dans l’arrondissement de Metz et 98 dans l’arrondissement de Thionville. Dans 64 communes, il n’y a qu’une seule liste, et aucune commune ne manque de candidats. Là encore, les chiffres sont en baisse par rapport à 2014, où 389 listes avaient été déposées.

Au total, en Moselle, 754.015 des 1.043.522 habitants sont inscrits sur une liste électorale, dont 11.530 Européens. On dénombre 533 communes de moins de 1.000 habitants, et 192 de plus de 1.000 habitants. 139 de ces 725 communes sont dans l’arrondissement de Metz, et 104 dans celui de Thionville.