Plateforme expérimentale  de  fabrication additive métallique - Groupe Institut de Soudure. © (Photo: Olivier Toussaint)

Plateforme expérimentale  de fabrication additive métallique - Groupe Institut de Soudure. © (Photo: Olivier Toussaint)

Pour encourager les échanges transfrontaliers, le programme INTERREG V-A favorise le développement de projets de recherche entre partenaires de la Grande Région. Grâce à la complémentarité de leurs compétences, de nouveaux procédés de fabrication innovants sont en mesure de voir le jour et d’être industrialisés.

Lorsqu’il s’agit de collaborer au sein de la Grande Région, des échanges transfrontaliers peuvent se révéler fructueux et déboucher sur des projets innovants, participant à la montée en puissance des industries locales.

Développer une interconnexion transfrontalière

L’objectif du projet FAFil, un projet INTERREG V-A Grande Région porté à l’origine par l’Institut de Soudure, est de créer des synergies entre différents centres techniques et industriels européens sur les thématiques de la fabrication additive. Pour cette raison, pas moins de quatorze acteurs de quatre pays différents (France, Allemagne, Luxembourg, Belgique) ont rejoint le composé majoritairement de centres de ressources technologiques et d’universités, originaires des quatre versants du programme INTERREG V-A, à savoir la Rhénanie-Palatinat, la Région wallonne, le Luxembourg et la Région Grand Est; ainsi que le motoriste aéronautique Safran Aircraft Engine. «Le but de ce consortium est de tirer parti du regroupement de compétences universitaires et technologiques pour développer en synergie un procédé innovant dans le monde de l’industrie et de la fabrication additive métallique», explique Maxime El Kandaoui, Ingénieur de recherche à l’Institut de Soudure, coordinateur du projet FAFil.

Spécialistes du procédé de fabrication, de la métallurgie, de la simulation ou de la robotique, cette complémentarité permet donc à ces partenaires transfrontaliers de traiter l’ensemble de la chaîne de valeur, de la conception jusqu’à la fabrication d’un prototype industriel. «En tant que pilote de ce projet d’envergure européen de 3,3 millions d’euros, nous assurons son bon déroulement administratif et financier, mais également la gestion de la plateforme expérimentale visant à optimiser le procédé de fabrication additive métallique laser avec apport de fil, ainsi que la fabrication du démonstrateur proposé par notre partenaire Safran Aircraft Engine. Le pôle de compétitivité Materalia, catalyseur de l’innovation, assure quant à lui la communication.»

Développer une technologie originale et innovante

La technologie élaborée par ces partenaires consiste en un procédé de fabrication additive métallique par laser avec apport de fil. Ce procédé dérivé du soudage laser permet de fabriquer des pièces de grandes dimensions avec des parois fines, et son principe correspond à l’impression de pièces 3D métalliques.

Une avancée pour la Grande Région

Développé par le consortium, grâce à l’appui des fonds européens permettant de collaborer sur des projets ambitieux, ce procédé de fabrication constitue une avancée importante pour la Grande Région de par son originalité et sa nouveauté. «Dans le cadre de la révolution de ce type de technologies, nous développons la fabrication additive en utilisant comme produit d’apport du fil métallique plutôt que de la poudre, une technique innovante en comparaison avec les procédés de fabrication conventionnels, l’usinage ou la fonderie, par exemple.»

Par rapport aux autres familles de technologies, ce nouveau procédé présente plusieurs avantages. «En choisissant le fil, nous disposons d’un matériau d’apport à bas coût et facilement stockable par rapport à la poudre. Le laser offre plusieurs avantages: une précision supérieure, un très bon état de surface des pièces et la possibilité de fabriquer des géométries avec parois fines.»

Ce procédé, encore peu connu, est actuellement diffusé dans les laboratoires académiques et centres techniques. L’objectif est de cibler les industriels pour qu’ils puissent acquérir cette technologie afin de fabriquer des pièces de production en petite ou moyenne série.

Bénéficier des compétences des différents partenaires de la Grande Région devrait permettre d’impacter les quatre pays. Qui distribuera ce service? «L’ambition du projet FAFil est de démocratiser, à court terme, la technologie de fabrication additive avec apport de fil métallique. Cette dynamique a été initiée et continuera à l’être au travers de l’ensemble des centres techniques connaissant et/ou disposant de l’équipement tête Laser CoaxPrinter. L’objectif final étant d’accompagner les industriels vers le domaine de la fabrication additive avec apport de fil métallique. Quant à l’achat de cet équipement, tout pays pourra en faire l’acquisition.»

Pour plus d’informations sur le développement de ce projet, contactez-nous en cliquant , ou visitez notre page .