Expirées en fin d’année 2023, les conventions collectives du secteur des banques et des assurances ont fait l’objet de entre les représentants du secteur financier et les syndicats, réunis sous la même bannière «pour faire front commun». Pour le secteur des assurances, les discussions ont fini par porter leurs fruits et les parties prenantes sont enfin parvenues à un accord ce mardi 4 juin, ont-elles annoncé dans un communiqué.
La nouvelle convention, signée pour les années 2024 à 2026, introduit plusieurs avantages pour les salariés du secteur de l’assurance: l’attribution d’une prime de conjoncture; l’attribution d’une prime exceptionnelle dite d’attractivité de 1.300 euros; un rehaussement des barèmes de départ pour les nouveaux engagés; l’adaptation des seuils 1 et 2 pour tous les salariés; la diminution des heures de formation pour bénéficier de la prime de perfectionnement; l’attribution d’un crédit d’heures pour le délégué à la santé; et, enfin, sur les 40h du crédit formation, deux heures seront dédiées à la santé au travail et à la prévention des risques psychosociaux.
«Les syndicats et l’Aca considèrent que le dialogue social a été efficace et respectueux des intérêts de chaque partie et que les résultats de ces négociations sont profitables au secteur de l’assurance, à ses entreprises et à ses salariés», était-il précisé à la fin du communiqué, mais pas un mot sur l’avancée des discussions concernant le secteur bancaire.
L’intersyndicale se réunit vendredi
Contactée, l’intersyndicale annonce qu’elle se réunira ce vendredi «pour discuter des prochaines étapes». Car, contrairement à celle de l’assurance, la convention du secteur bancaire semble avoir plus de mal à faire l’objet d’un consensus.
«Malheureusement, le processus concernant le secteur des banques n’est actuellement pas à un stade qui pourrait faire penser à un accord. Nous sommes pour l’instant bloqués, principalement sur les volets concernant la rémunération et la réintégration des ‘faux cadres’ dans la convention collective. Les syndicats sont bien prêts et ont déjà fait des compromis, mais l’ABBL ne bouge que très peu. Ceci ne donne pas satisfaction à nos demandes. De nouvelles réunions en plénière avec l’ABBL sont prévues pour la semaine prochaine», a indiqué le vice-président de l’Aleba, Jean-Jacques Rieff.
«Nous avons ouvert la porte au dialogue social, mais les dernières discussions ne se sont pas terminées en très bons termes. Ce que l’ABBL propose en comparaison aux bénéfices des banques réalisés en 2023 ne suffit clairement pas. Nous ne voulons pas bloquer le processus et nous voulons vraiment réussir à trouver un consensus», complète la représentante du LCGB, Maria-Helena Macedo.
Également contactée pour faire part de sa position avant les prochaines réunions, l’ABBL n’a pas souhaité donner plus de détails. «Les discussions sont encore en cours. Il est donc trop tôt pour les commenter ou s’avancer sur une possible issue. Nous pouvons juste souligner qu’elles se déroulent dans un esprit constructif et que nous espérons qu’elles aboutiront dans les meilleurs délais à une solution à même de créer un environnement propice à la pérennisation et à l’essor de l’activité bancaire au Luxembourg», nous a-t-elle répondu.