Sebastian Kurz va redevenir chancelier, mais doit maintenant se trouver un allié pour former un gouvernement. (Photo: Shutterstock)

Sebastian Kurz va redevenir chancelier, mais doit maintenant se trouver un allié pour former un gouvernement. (Photo: Shutterstock)

Sebastian Kurz et le parti conservateur sont les grands vainqueurs des élections législatives anticipées qui ont eu lieu dimanche en Autriche. Le parti d’extrême droite FPÖ perd environ 10% tandis que les Verts réalisent un score historiquement haut.

Sebastian Kurz sera le prochain chancelier autrichien, poste qu’il avait déjà occupé jusqu’à ce que son gouvernement soit emporté par le scandale de l’Ibizagate. Avec 38% des suffrages, le parti conservateur ÖVP est en effet le grand gagnant des élections législatives anticipées, emportant 7% et 11 sièges par rapport à 2017. Les sociaux-démocrates du SPÖ se situent à 21,5%.

La revanche de Kurz

Le FPÖ, , perd 10% et récolte un total de 16% des suffrages. Tandis que les Verts réalisent un score historique: ils sont crédités de 14% des voix, pour 4% en 2017. Le dernier parti à entrer au parlement est Neos, qui a glané 7% des voix.

Ces élections sont donc une belle revanche pour Sebastian Kurz, 33 ans. Celui-ci avait été contraint de démissionner de ses fonctions de chancelier et de convoquer des élections anticipées suite au scandale de l’Ibizagate. Dans une vidéo, on voyait Heinz-Christian Strache, leader du FPÖ et passablement éméché, proposer des marchés publics contre des financements occultes à la fausse nièce d’un prétendu oligarque russe. La diffusion des images par des médias allemands quelques jours avant les élections européennes avait fait exploser la coalition ÖVP-FPÖ.

À la recherche d’un allié

Avec 73 sièges sur 183, Sebastian Kurz est en position de force. Mais trouver un partenaire ne sera pas chose aisée. Le FPÖ a déjà annoncé son intention de siéger dans l’opposition, et les Verts exigent de Kurz un changement radical de politique pour envisager une coalition. Le SPÖ pourrait donc revenir au pouvoir, mais le parti a réalisé dimanche son plus mauvais score depuis l’après-guerre et ne semble pas faire preuve d’un enthousiasme délirant à l’idée de discuter avec l’ÖVP.