S-1. Vendredi 30 juillet marquera le début du congé collectif dans la construction, qui durera jusqu’au 22 août inclus. Une pause qui arrive à point nommé, selon le secteur, touché par la pénurie de matériaux et la hausse des prix.
«Évidemment, c’est un peu de répit», estime secrétaire général du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics. Même si «je ne pense pas que la situation s’améliorera» d’ici la rentrée. Il la juge «négativement stable»: ni pire ni meilleure .
Une légère reprise
«Pour le moment, il n’y a pas de changement», confirme , à la tête de l’entreprise Félix Giorgetti. , les prix du bois ont augmenté de 27%, et ceux des produits sidérurgiques, tubes et autres produits de première transformation de l’acier, de 30% entre novembre 2020 et mai 2021. Et les entreprises n’imaginent pas de retour à la normale avant la fin de l’année. «Il n’y a pas de visibilité», ajoute Marc Giorgetti.
«Le congé collectif constitue effectivement un moment de répit», témoigne Christian Nilles, directeur général de Prefalux. «Il y a un certain espoir que les fabricants et négociants de matériaux en profitent pour alimenter leurs stocks et améliorer la disponibilité des produits.»
Lui note une timide reprise. «Il y a certains produits, comme le bois de construction standard KVH, qui sont redevenus plus disponibles et ont connu une première légère baisse de prix. Mais pour d’autres matériaux, comme les isolants thermiques, les délais restent élevés.» Spécialisée dans la construction bois, la toiture et le parachèvement, l’entreprise enregistrait début juin .
Le stress pré-congés amplifié
En attendant, «les semaines qui précèdent le congé collectif sont toujours une période plus stressante que d’ordinaire», raconte-t-il. «Les demandes des clients deviennent plus oppressantes, avec, comme deadline, le départ en congés. Nous avons parfois l’impression qu’ils sont convaincus qu’après, nous ne serons plus là, et c’est pour cela qu’ils veulent que tout soit fini avant.» Un stress cette année «amplifié avec la complexité de l’approvisionnement en matériaux de construction».
Malgré les retards que peut entraîner la pénurie de matériaux, cela n’a pas joué sur les demandes de dérogation, selon Pol Faber. Leur nombre serait «plus ou moins le même que les années précédentes». , 195 demandes ont été envoyées par 103 entreprises, et 119 acceptées, soit 13 de moins qu’en 2019. Les chiffres de 2021 devraient être communiqués par l’Inspection du travail et des mines (ITM) en début de semaine prochaine.