L’ISL est perturbée depuis plus d’un an par un litige entre les salariés et la direction au sujet de la grille salariale. (Photo: GoogleMaps/Capture d’écran)

L’ISL est perturbée depuis plus d’un an par un litige entre les salariés et la direction au sujet de la grille salariale. (Photo: GoogleMaps/Capture d’écran)

Le litige qui oppose les enseignants à la direction de l’International School of Luxembourg persiste après une première réunion infructueuse devant l’Office national de conciliation.

Les 2h30 de discussions en commun et séparément devant l’ONC n’y ont rien changé. La direction de l’ISL et les syndicats ne sont toujours pas parvenus à s’entendre sur l’introduction d’un nouveau barème pour le personnel enseignant.

L’ONC a été saisi par la direction de l’ISL en décembre dernier après  dans les discussions sur le renouvellement de la convention collective reconduite en août 2018. Sa proposition d’un nouveau barème plus attractif en début de carrière ne satisfait pas les 290 salariés: 89% des participants à une enquête  s’y opposaient (taux de participation de 71%).

Les discussions achoppent sur la grille salariale

«Après que les représentants de l’employeur ont présenté leur dossier, les syndicats ont été plus qu’étonnés d’entendre que la dernière proposition patronale d’un nouveau barème pour le personnel enseignant ne soit plus sur table et que l’employeur revienne à sa première proposition, datant de mai 2018, d’introduire un barème séparé, comportant de meilleurs salaires de début de carrière au détriment de la carrière elle-même, qui augmenterait en nombre d’années pour arriver au même salaire de fin de carrière (évolution moyenne de 2,04% par année vis-à-vis de 3,02% du barème existant)», rapportent l’OGBL et le LCGB. «Ce revirement a été d’autant plus étonnant pour les syndicats, sachant que la première proposition ne faisait pas partie du dossier soumis à l’ONC.»

«Les deux parties ont pu présenter leur position et engager les premières discussions», commente de son côté la direction de l'ISL. «Cette première réunion a apporté une clarification nécessaire sur les propositions et les demandes de chaque partie.»

Les syndicats estiment que d’autres moyens pourraient garantir la viabilité de l’ISL, notamment en augmentant les frais de scolarité alors que le minerval «est le plus bas de toutes les écoles internationales d’Europe de Nord». Ils estiment avoir fait «d’énormes efforts» en renonçant à demander l’augmentation des salaires de tout le personnel de 2%. Ils revendiquent toujours une augmentation des salaires d’entrée et un allongement de la carrière afin de lisser l’augmentation moyenne à 2,26%.

Les partenaires sociaux doivent se retrouver le 27 février à l'ISL pour discuter des propositions de grille salariale. «L'objectif de l'école est toujours d'investir dans un enseignement de haute qualité tout en assurant la pérennité financière future de l'école pour l'ensemble de sa communauté: élèves, personnel et parents», indique l'ISL.

D’ici là, les syndicats annoncent que «les salariés de l’ISL s’abstiendront d’organiser de nouveaux piquets de protestation – il y en a eu 11 ces dernières semaines –, mais la grève du zèle continuera». En cas de nouvel échec, les parties se retrouveront une nouvelle fois devant l'ONC avec en bout de ligne un éventuel constat de non-conciliation.