Jérôme Tailleur (ici en pull gris), fils du CEO Philippe Tailleur, sera en charge de développer l’activité de la start-up liégeoise au Luxembourg et en Belgique. (Photo: Horus)

Jérôme Tailleur (ici en pull gris), fils du CEO Philippe Tailleur, sera en charge de développer l’activité de la start-up liégeoise au Luxembourg et en Belgique. (Photo: Horus)

La start-up liégeoise Horus a annoncé, mardi, son arrivée au Luxembourg. Son intelligence artificielle améliore la productivité des comptables et autres fiduciaires grâce à la technologie… de Google.

«Philippe Tailleur is not rich (yet)», mais il tombe bien. Créateur du logiciel Bob dans les années 1990 puis directeur de Sage Belgique et Luxembourg, il ne lui a pas échappé que l’administration grand-ducale impose aux 35.000 entreprises luxembourgeoises le nouveau plan comptable normalisé (PCN).

«Sur 35.000 entreprises, le Luxembourg possède une majorité d’indépendants et de PME qui ne demandent qu’à passer plus de temps sur le cœur de leur métier, et non sur de l’encodage comptable. Face à des logiciels qui n’ont plus réellement évolué depuis les années 1990, Horus est un outil précieux pour les comptables et fiduciaires, et permet de réconcilier le monde de la finance à celui des entreprises afin d’en faire des sociétés qui cartonnent», assure le Belge, mardi, à l’occasion du lancement des activités de la start-up au Luxembourg.

Selon lui, près de 80% des tâches d’un comptable ou d’une fiduciaire sont répétitives, de la collecte à l’encodage de factures. Le scanner OCR de Google, technologie de reconnaissance de caractères, va permettre aux utilisateurs du logiciel d’Horus de scanner leurs notes de frais et factures et de suggérer la bonne orientation comptable de ces documents. La première fois, le comptable devra probablement valider le choix de l’intelligence artificielle mais ensuite, cela se fera automatiquement.

De quoi aller plus vite et réduire les erreurs. Le taux de fiabilité atteint 97%.

«À ces divers éléments viennent ensuite s’ajouter des flux automatisés comme les extraits de compte émis par les banques, qui sont récupérés puis traités dans Horus sans intervention humaine», indique le communiqué de presse. «Grâce à une collecte efficace de données et vu les diverses versions du plan comptable d’une entreprise à l’autre, le comptable apprend alors à son logiciel à extraire les bonnes informations et à les restituer dans les bonnes cases. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage machine qui, à l’aide de l’analyse comportementale, va proposer l’écriture comptable la plus probable lors des traitements ultérieurs.»

Le dirigeant de l’entreprise peut accéder à toute sa comptabilité avec Horus Mobile, ce qui permettra d’éviter les mauvaises surprises qui peuvent parfois coûter cher dans la vie d’une entreprise.

Les deux versions du logiciel permettent aussi de gérer la facturation ainsi que la trésorerie (les paiements directs via QR code ainsi que les imports de fichiers XML vers des enveloppes Sepa).

Le tout est facturé selon les nombreuses options de 69 euros par mois pour une PME plus les frais de dossier et de formation, à 3 euros par mois et par dossier pour les fiduciaires. Mais la facture peut très vite doubler, selon nos simulations. À chaque PME ou fiduciaire de voir de quel niveau de service elle a besoin.

Lancée en 2018 sur le marché belge, la société a séduit 500 entreprises et fiduciaires et ambitionne de servir 3.000 clients d’ici la fin de l’année pour un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros. Au Luxembourg, Horus vise un millier de fiduciaires et d’entreprises dans les trois prochaines années. Pour y parvenir, la start-up passe par deux partenaires luxembourgeois qui sont en charge de la distribution et du service clientèle: Ace Group Luxembourg et IBLux.