Parmi les points qui ont permis au Luxembourg de gagner trois places, l’augmentation du nombre de jeunes femmes diplômées. (Photo: Shutterstock)

Parmi les points qui ont permis au Luxembourg de gagner trois places, l’augmentation du nombre de jeunes femmes diplômées. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg a profité de la crise pour gagner trois places au classement mondial de la compétitivité établi par l’institut suisse IMD. Une 12e place qui appelle à l’audace.

Toute bonne nouvelle, en temps de crise, est bonne à prendre. L’institut suisse IMD annonce ce jeudi matin, à l’occasion de la publication de son , que le Luxembourg a gagné trois places au classement et se trouve en 12e position, comme en 2019 et en 2012, beaucoup moins bien qu’en 2015 (6e) et en 2017 (8e), mais mieux qu’en 2020 (15e).

«La crise a été, depuis un peu plus d’un an, un révélateur de la capacité des économies à répondre rapidement à une situation exceptionnelle, tant du point de vue sanitaire que de l’organisation du travail. Cette progression reflète donc la bonne capacité des acteurs économiques et politiques luxembourgeois à s’adapter aux changements et à maintenir la compétitivité du pays dans un tel contexte. La fin de la crise et la reprise économique demanderont d’autres atouts que la seule réactivité, et notamment la capacité à développer les piliers de la compétitivité future. Le recul dans des domaines tels que les investissements internationaux, l’évolution de la productivité ou encore les termes de l’échange entre le Luxembourg et le reste du monde est un avertissement au moment de faire de la crise une opportunité pour la compétitivité», indique le communiqué de presse.

Un appel à de l’audace

L’institut appelle aussi les gouvernants à l’audace. «L’économie luxembourgeoise est à l’heure de la relance. Celle-ci passera par une consolidation des fondements de la compétitivité, dont la stabilité des politiques et le dynamisme économique, grandes forces luxembourgeoises, et par de l’audace au moment de construire de nouveaux facteurs de compétitivité. Le Luxembourg a su faire preuve d’audace lorsque, visionnaire, il a développé une place financière hautement compétitive durant la décennie 1980. En 2021, une ambition identique pourrait passer par le développement de l’industrie de la santé, une économie leader sur le plan environnemental, la transformation en une véritable start-up nation ou bien un secteur financier à la pointe en matière d’innovation.»

Parmi les améliorations notables l’an dernier, pour établir le classement de cette année, «l’augmentation du pourcentage de femmes diplômées, la hausse du nombre de brevets détenus ou encore l’intensification de l’utilisation du big data et des outils d’analyse».

La Suisse en tête du classement

Restent quelques problématiques à aborder: quelles diversification économique et nouvelles niches de croissance alors que la productivité ne progresse plus depuis des années? Quel aménagement du territoire et quelles infrastructures à construire pour le futur Luxembourg à un million d’habitants? Quelle sera la capacité du Luxembourg à former, attirer et conserver les talents dans les prochaines années? Quelle est la voie à adopter pour concilier compétitivité sur le plan international et transition environnementale?

Le classement est dominé par la Suisse, la Suède et le Danemark. L’Allemagne passe à la 15e place (+2 positions) avec une troisième place pour le pilier «performances économiques», la Belgique au 24e rang (+1) et la France au 29e (+3).