Le patronat réagit aux prévisions du Statec, selon lesquelles une troisième tranche indiciaire aurait pu être déclenchée fin 2022. (Photos: Maison Moderne/Archives; Matic Zorman/Maison Moderne. Montage: Maison Moderne)

Le patronat réagit aux prévisions du Statec, selon lesquelles une troisième tranche indiciaire aurait pu être déclenchée fin 2022. (Photos: Maison Moderne/Archives; Matic Zorman/Maison Moderne. Montage: Maison Moderne)

Après l’annonce du déclenchement possible d’une troisième tranche indiciaire en 2022, la Chambre de commerce se positionne contre l’indexation automatique. Pour l’UEL, la réunion tripartite prévue à la rentrée devrait donc se concentrer sur une compensation. La Chambre des métiers estime que cette réunion sera décisive.

Ce ne sont plus deux, mais trois indexations des salaires qui auraient pu tomber cette année, 

La première . La deuxième, censée être déclenchée en juillet 2022, . Mais qu’en serait-il de la troisième si elle tombait en fin d’année, comme le calcule le Statec

Le sujet avait déjà été évoqué alors qu’on parlait d’un déclenchement de cette tranche début 2023. Chose promise, chose due: le Premier ministre,  (DP), a confirmé la convocation d’une réunion après la rentrée.

C’est un cercle vertueux, l’entreprise qui va bien est une condition au reste.
Jean-Paul Olinger

Jean-Paul OlingerdirecteurUEL

Une analyse de la situation économique par entreprise

«Nous avons un accord en place, cela doit être notre base», réagit , directeur de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). Celui-ci «prévoit que 12 mois doivent s’écouler entre chaque tranche», rappelle-t-il. A priori, ce troisième index devrait donc aussi être décalé. La question de la réunion tripartite: «quelles seront les modalités de compensation? ou autre, il faudra voir», analyse-t-il. Il relativise: «l’indexation pourrait tomber en fin d’année, mais aussi au début de l’année prochaine, il y a encore des inconnues». Xavier Bettel a demandé au Statec de mettre à jour ses calculs pour début septembre.

Aides aux ménages et aux entreprises vont de pair, selon Jean-Paul Olinger. «C’est un cercle vertueux, l’entreprise qui va bien est une condition au reste, à l’emploi.» L’UEL élabore une analyse sectorielle avec les différentes fédérations pour évaluer «quelles sont les entreprises qui ont besoin d’aide». De même, «il y a des ménages qui n’ont pas perdu en pouvoir d’achat, alors que d’autres ont perdu», estime-t-il. «On parle d’une vraie crise qui a un impact sur la consommation. Une entreprise qui vend moins produit moins. Pour éviter de tomber dans ce cercle vicieux, il faut aider les ménages, ce que le gouvernement a fait jusqu’ici.»

Une ligne téléphonique dédiée pour les PME

Pour la Chambre des métiers, la réunion sera un moment décisif de réaction du gouvernement, des entreprises et des syndicats face à l’inflation. «Nous attendrons la tripartite. Nous ne pouvons pas dire maintenant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire», commente son directeur, . Il affirme suivre de près la situation et les effets de l’inflation sur le secteur artisanal, «à forte intensité de main-d’œuvre» et touché par la hausse des coûts des matériaux, en plus de ceux de l’énergie.

Le directeur général de la Chambre de commerce, se positionne quant à lui clairement contre une indexation automatique. «En temps normal, nous pouvons accepter un tel système lorsqu’il est déclenché tous les 18 ou 24 mois, mais il n’est pas socialement ciblé.» Pour lui, les ménages et les entreprises doivent d’ores et déjà faire attention à leur consommation d’énergie. La Chambre de commerce compte mettre en place une permanence téléphonique pour accompagner les petites et moyennes entreprises dans leurs efforts dans ce sens. «Cette initiative sera mise en place en coopération avec les ministères de l’Énergie et de l’Économie.»

Dans un prochain article, retrouvez la réaction des syndicats à la troisième indexation qui aurait dû avoir lieu fin 2022 et leurs revendications pour la prochaine réunion tripartite.