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Grâce à la bonne tenue de l'industrie au début de l'année 2001, les exportations de marchandises ont progressé de 7,7% par rapport au premier trimestre de l'année passée. Parallèlement, les importations de biens ont progressé de 8,6%, sous l'effet surtout d'une nouvelle poussée des approvisionnements en biens de consommation intermédiaire et de biens d'équipement.

L'évolution plus rapide des acquisitions par rapport aux ventes à l'étranger a conduit à un gonflement du déficit commercial (0,47 milliard d'euros, contre 0.41 milliard au 1er trimestre de 2000).

Au niveau des exportations de services les deux dernières années furent marquées par une croissance exceptionnelle (+20% en moyenne annuelle). Même si différents types de services ( e.a. transport, voyages, communications, services aux entreprises) ont contribué à cette évolution favorable, l'essentiel de cette expansion était attribuable au développement extraordinaire des prestations internationales de services financiers.

Comme les commissions touchées par les gestionnaires de fortune sont en partie fonction de la valeur du portefeuille, l'évolution des cours boursiers a largement stimulé ce type de recette. En dépit du niveau d'activités relativement élevé au début de cette année, les recettes pour prestation de services financiers ont connu un certain reflux (-2,9%) notamment en raison du fléchissement des valeurs de certains titres.

Alors que les autres exportations de services ont globalement connu une croissance de près de 5%, des évolutions très contrastées sont à noter par type de service: les services de transport et d'assurance ainsi que les services culturels sont en retrait, tandis que les recettes au titre de services de communication et de « voyages » ont continué à progresser. L'évolution particulièrement favorable dans le domaine du « tourisme » s'explique essentiellement par les ventes de produits accisables à des non-résidents, ainsi que par les dépenses de consommation sur le territoire du Luxembourg par le nombre toujours croissant des frontaliers.

Globalement les revenus (du travail et du capital) se soldent par un excédent de 0,05 milliard d'euros, contre 0,28 milliard au premier trimestre 2000. Cette nette réduction s'explique essentiellement par le nombre croissant des frontaliers (+11.327 endéans un an). La rémunération totale versée aux frontaliers s'est chiffrée au 1er trimestre de cette année à 0,81 milliard d'euros, contre 0,67 milliard il y a un an.

Au niveau du revenu des investissements, l'augmentation des taux d'intérêt, ainsi que le développement très favorable de l'activité d'intermédiation financière internationale ont engendré une appréciation de la marge sur intérêts. Néanmoins cette contribution positive au solde n'a pas pu compenser le relèvement substantiel de la rémunération revenant aux investisseurs directs au Luxembourg à la suite des résultats exceptionnels réalisés au cours de l'année 2000 par les entreprises étrangères établies au Luxembourg.