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La transmission d’entreprises est un sujet-clé pour les dirigeants: c’est une situation très répandue mais souvent méconnue. C’était le thème du workshop coorganisé par la Chambre de commerce et Business Mentoring mardi soir.

La question est inévitable lorsqu’un dirigeant envisage de transmettre son entreprise, que ce soit une PME ou une start-up: quelle est sa valorisation? Afin que la transmission se passe dans les meilleures conditions, il est important de fixer un prix réaliste, objectif et pertinent. En outre, au-delà de l’aspect financier, d’autres facteurs comme les prévisions économiques, les tendances du marché, le profil de l’équipe ou encore le stade de développement de l’entreprise peuvent influencer l’évaluation et le prix final. Il s’agit d’une opération complexe et de nombreux dirigeants ont tendance à surévaluer leur entreprise.

Un processus important dans le tissu économique local

Face à ces difficultés, les dirigeants n’ont pas forcément les méthodes et les critères les plus adaptés pour évaluer la valeur de leur entreprise. Rachel Gaessler, manager du programme Business Mentoring, explique: «Le workshop est un bon moyen pour démystifier et valoriser la transmission d’entreprise. C’est un processus important dans le tissu économique local et c’est pourquoi le Business Mentoring s’adresse aux repreneurs d’entreprises autant qu’aux autres jeunes dirigeants.»

C’était justement le sujet du workshop organisé mardi 31 dans les locaux de Nyuko par la Chambre de commerce et Business Mentoring. L’objectif était de présenter les différentes méthodes de valorisation existantes et celles à privilégier en fonction des caractéristiques de l’entreprise et du contexte de l’opération. Les éléments servant de base à la négociation du prix ont également été évoqués à travers des cas pratiques.

Pour ce sujet délicat, les organisateurs avaient fait appel à deux experts, Laurent Muller et Dan Arendt. Fondateur et administrateur délégué de Muller & Associés, sa société de conseil économique et expertise comptable, Laurent Muller est également actif au sein du LBAN (Luxembourg Business Angels Network) et de la FJD (Fédération des jeunes dirigeants d’entreprises). Dan Arendt est partner de Castik Capital, un fonds de private equity et évolue également au sein de conseils d’administration de plusieurs sociétés et organismes à but non lucratif.

Jamais anodin

C’est devant une salle comble que les deux experts ont fait la lumière sur les différentes méthodes de valorisation et les astuces pour s’y retrouver. Les échanges ont ensuite été nombreux. Laurent Muller confirme: «Pour un entrepreneur, c’est soit un point de départ, soit une sortie. Dans tous les cas ce n’est pas anodin, et ayant vécu personnellement des transmissions d’entreprises, je sais que c’est un processus long qu’il faut bien préparer!»