Jean-Pierre Mullenders, directeur chez Galilei-Randstad Luxembourg (Photo : archives paperJam)

Jean-Pierre Mullenders, directeur chez Galilei-Randstad Luxembourg (Photo : archives paperJam)

Les employés luxembourgeois constatent une bonne adéquation entre leurs qualifications et le contenu de leur poste

A l’inverse de beaucoup de pays participant à l’enquête, au Luxembourg il semble y avoir une bonne adéquation entre la qualification des employés et le contenu de leurs jobs. Seuls 23% des employés estiment être sur-qualifiés pour leur poste actuel et 13% sous-qualifiés. 2/3 des répondants pensent que leur emploi correspond aux études qu’ils ont faites.
Cela se vérifie non seulement pour eux-mêmes mais ils l’observent également chez leurs collègues.
Si l’on considère la moyenne des pays étudiés, 47% des personnes interrogées pensent être surqualifiées. Ce décalage est particulièrement remarquable en Chine (84%), en Turquie (78%) et en Grèce (69%).

Difficile de trouver les compétences adéquates mais pas de pénurie de talents attendue dans les 3 prochaines années
58% des employés luxembourgeois constatent que leur employeur a du mal à trouver des candidats pour certains postes. Cela concerne particulièrement les profils hautement qualifiés (42%) mais dans une moindre mesure que sur la moyenne des autres pays (48%). Paradoxalement, on ne s’attend pas à une pénurie de candidats dans les 3 prochaines années, que ce soient pour des profils hautement qualifiés (42% vs 48% en moyenne) ou des profils peu qualifiés (19% vs 34% en moyenne).
C’est au Brésil que la pénurie de candidats semble la plus sévère (71% des personnes interrogées le soulignent) alors qu’en Grèce, en Espagne, en Italie ou au Danemark seuls 30% des employeurs font face à ce problème, le vivier de candidats qualifiés étant encore suffisant.
Trouver des travailleurs peu qualifiés n’est en général pas un problème dans la plupart des pays excepté en Chine (47%).

Opportunités de carrière

Les employés luxembourgeois sont très satisfaits des opportunités de carrière offertes par leur employeur (71% vs 54% en moyenne). Ils ont également le sentiment que leur employeur investit suffisamment dans leur formation (68% vs 54% en moyenne). A l’inverse, moins de 40% des employés sont de cet avis au Japon, en Grèce et en Hongrie.

Taux de confiance en hausse

Au troisième trimestre 2012, l’index de mobilité est en légère baisse au Luxembourg et reste le plus faible de l’échantillon (79 vs 107 en moyenne). Très peu de personnes s’attendent à changer d’emploi dans les 3 mois.
La peur de perdre son emploi est relativement faible (elle concerne 4% des employés luxembourgeois) et reste stable sur la période.
Par contre le niveau de confiance dans le fait de trouver un emploi similaire dans les 6 mois a nettement progressé et atteint 54% (contre 47% au trimestre précédent).
6% des employés luxembourgeois cherchent activement un nouvel emploi (en hausse par rapport au second trimestre mais bien en-dessous de la moyenne des autres pays).

L’enquête trimestrielle sur le travail de Randstad

Après le succès rencontré par le Workmonitor aux Pays-Bas depuis 2003, cette enquête est désormais menée dans 32 pays aussi bien en Europe, qu’en Amérique ou en Asie. Le Workmonitor est publié quatre fois par an, permettant d’avoir une visibilité locale et globale sur l’évolution de la mobilité.
L’index de mobilité, qui enregistre dans quelle mesure les répondants s’attendent à changer d’emploi dans les 6 prochains mois, fournit une bonne compréhension des tendances sur le marché du travail. D’autant plus qu’ils sont également interrogés sur leur motivation et satisfaction personnelle ainsi que sur d’autres thèmes qui varient à chaque nouvelle enquête.
Cette deuxième vague de l’étude a été menée du 17 juillet au 15 août sur un échantillon de 4454 personnes résidant et travaillant au Luxembourg.