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 (Photo : Randstad.com)

L’étude « Workmonitor Randstad » du 2nd trimestre 2012 met en évidence que 42 % des actifs interrogés pensent que les performances financières de leur employeur sont soumises à forte pression. Alors que ceci est particulièrement sensible en Grèce, Hongrie, Espagne (61 à 67 %), les employés luxembourgeois, quant à eux sont beaucoup moins de cet avis (21%). Malgré cela, tout comme les employés des autres pays interrogés, 41 % d’entre eux sont préparés à renoncer à une partie de leur salaire pour éviter des licenciements. Et c’est encore plus vrai si cela permet de sauver leur propre emploi (50 %).

Un autre aspect important aux yeux des luxembourgeois : avoir un travail qui leur plaît. 66% (contre 58% en moyenne) d’entre eux privilégient le plaisir au travail au salaire. C’est également particulièrement le cas dans les pays nordiques (80%) alors que dans beaucoup de pays d’Asie (Hong-Kong, Inde, Malaisie) cela n’a que peu d’importance (35%).

Les relations interpersonnelles dans le cadre du travail sont par contre moins développées que dans les autres pays

L’amitié dans le cadre du travail semble moins développée au Luxembourg qu’ailleurs. 51% des employés luxembourgeois voient leurs collègues en dehors des heures de travail (vs 64% en moyenne) et il s’agit du pays où les répondants disent avoir le moins de relations proches avec leurs collègues (20% contre 71% en moyenne). A l’inverse au Brésil ou à Hong Kong c’est le cas pour plus de 90% des personnes participant à l’enquête.

Les travailleurs luxembourgeois peu favorables à la romance au travail

Au Luxembourg, le monde du travail semble laisser peu de place aux relations amoureuses. Non seulement, seuls 36% (57% en moyenne) des employés disent avoir observé ce genre de relations au sein de leur entreprise, mais en plus, 65% (vs 40% en moyenne) pensent que cela interfère sur les performances au travail. Malgré cela, ils ne pensent pas qu’il faille muter ou se séparer de l’un des deux protagonistes (18% vs 24%).

Les relations amoureuses dans le cadre du travail semblent être plus courantes en Chine, Inde ou Malaisie (environ 70% des répondants les ont observées dans leur entreprise).

Confiance et mobilité en baisse

L’index de mobilité est en légère régression sur la période et se retrouve au niveau de celui du 2nd trimestre 2011. Celui du Luxembourg reste encore et toujours le plus faible de l’échantillon (très peu de personnes s’attendent à changer d’emploi dans les 6 mois).

Après une augmentation au premier trimestre, la confiance des employés luxembourgeois dans le fait de retrouver un nouvel emploi dans les 6 mois a chuté alors que la crainte de perdre son emploi a progressé. Seuls 5% des personnes interrogées recherchent activement un nouvel emploi (là aussi, taux le plus faible de l’échantillon).

L’enquête trimestrielle sur le travail de Randstad

Après le succès rencontré par le Workmonitor aux Pays-Bas depuis 2003, cette enquête est désormais menée dans 32 pays aussi bien en Europe, qu’en Amérique ou en Asie. Le Workmonitor est publié quatre fois par an, permettant d’avoir une visibilité locale et globale sur l’évolution de la mobilité.
L’index de mobilité, qui enregistre dans quelle mesure les répondants s’attendent à changer d’emploi dans les 6 prochains mois, fournit une bonne compréhension des tendances sur le marché du travail. D’autant plus qu’ils sont également interrogés sur leur motivation et satisfaction personnelle ainsi que sur d’autres thèmes qui varient à chaque nouvelle enquête.

Cette deuxième vague de l’étude a été menée du 20 avril au 7 mai sur un échantillon de 4.049 personnes résidant et travaillant au Luxembourg.