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Après une période de croissance accélérée par le biais d'acquisitions ciblées, Dexia BIL s'est consacrée à partir du deuxième semestre 2001 à intégrer ses nouvelles filiales afin de consolider sa présence sur ses marchés dédiés.

En janvier 2001, Dexia BIL a réalisé l'acquisition de la filiale luxembourgeoise de la banque danoise Bikuben Girobank International, devenue Dexia Nordic Private Bank. Cette acquisition a permis à Dexia BIL d'étoffer sa clientèle privée en provenance des pays nordiques.

Avec l'acquisition de Kempen & Co, annoncée en mai 2001, Dexia BIL a fortement renforcé sa présence sur le marché néerlandais de la gestion financière. Avec Labouchere qui a rejoint le groupe en 2000, Kempen & Co opère depuis le 20 décembre 2001 en tant qu'entité unique, Dexia Bank Nederland. Dexia Bank Nederland est également chargée du développement de Dexia Securities, la nouvelle ligne d'activités du groupe Dexia qui couvre l'intermédiation d'actions et dérivés sur actions, la recherche sur titres et les opérations de fusions/acquisitions. Dans ce contexte, Dexia BIL a réalisé en juin 2001 l'acquisition du groupe Financière Opale à Paris. ODB Equities, principale société du groupe, est devenue Dexia Securities France. Dexia Securities regroupe aujourd'hui les compétences d'équipes localisées dans différentes entités, notamment au niveau de Dexia Bank Nederland, Dexia Securities France, Dexia Banque et Dexia BIL.

Acquis en août 2001, Ely Fund Managers a permis à Dexia BIL de renforcer ses activités de gestion financière au Royaume-Uni.

En France, Dexia Banque Privée, la filiale française de Dexia BIL spécialisée en gestion privée, s'est dotée au courant de 2001 d'un réseau de distribution multicanal totalement intégré, articulé autour du conseiller financier, d'un site internet transactionnel, dexiaplus.fr, et d'un centre de contact performant. Ce même concept de banque multicanal basé sur des outils intégrés a également été décliné en 2001 au Luxembourg avec le remplacement du site transactionnel de banque en ligne BILonline par dexiaplus.

Dexia BIL a pris fin 2001 une participation de 10% dans Dexia Crediop, la filiale italienne de Dexia. Dans ce contexte a été créée à Milan, Dexia Fund Services Italia, filiale à 100% de Dexia Crediop, spécialisée dans l'administration de fonds.

Dans le domaine de la gestion d'actifs, Cordius, société de gestion d'actifs du groupe Artesia, a été intégrée au sein de Dexia Asset Management et a contribué sensiblement à la progression des actifs sous gestion du groupe. Cette intégration va de pair avec la mise en place d'une nouvelle structure opérationnelle de Dexia Asset Management.

Evolution du bilan consolidé

Le total du bilan consolidé au 31.12.01 atteint EUR 44,7 milliards, soit une progression de 4,40% par rapport au 31.12.00. Les dépôts clients quant à eux progressent de 2,30% et totalisent EUR 31,7 milliards. La progression d'une année à l'autre est de EUR 0,7 milliard. Cette évolution provient d'une croissance significative des dépôts de la clientèle privée pour EUR 1,8 milliard (dépôts à terme, comptes épargne,...) et une diminution des dettes représentées par un titre pour EUR 1,1 milliard (commercial paper et medium term notes), ce qui engendre une meilleure qualité des dépôts.

Les créances clients augmentent de EUR 1,7 milliard pour atteindre EUR 13,3 milliards. Cette évolution provient pour EUR 1,0 milliard de l'augmentation du périmètre de consolidation (Dexia Nordic Private Bank : EUR 0,5 milliard et Kempen&Co. : EUR 0,5 milliard), ainsi que d'une légère croissance organique.

Evolution des résultats consolidés

En 2001, le produit net bancaire s'élève à EUR 1.443,7 millions, en hausse de 25,43% par rapport à 2000. A périmètre constant, il progresse de 3,24%. La dégradation des marchés financiers a eu divers effets sur l'activité de la banque : la production nouvelle a été moins élevée notamment en ce qui concerne les placements en SICAV et en titres. En parallèle, la clientèle a préféré investir dans des produits bilantaires, phénomène amplifié par la baisse des valorisations boursières.

Les intérêts et dividendes progressent de 44,87 % pour atteindre EUR 514,8 millions ce qui s'explique par l'élargissement du périmètre et du bilan. A périmètre constant, la progression est de 25,50%.

La baisse des valorisations boursières a eu des effets sur les volumes de placements SICAV, sur les encours en gestion SICAV et sur le volume de transactions boursières. Il faut cependant souligner les bons résultats réalisés au niveau d'autres commissions et le développement significatif du fonds de commerce de la filiale FETA, spécialisée dans le métier d'agent de transfert. Les commissions nettes représentent ainsi EUR 816,0 millions et progressent de 8,01%. A périmètre de consolidation constant, les commissions nettes régressent de 13,50%.

Les autres revenus nets, générés par un effet d'élargissement de périmètre, ainsi que des opérations de change favorables, atteignent EUR 112,8 millions.

Les frais généraux augmentent de 47,05% pour atteindre fin 2001 EUR 783,9 millions. La croissance est de 17,97% à périmètre constant. Elle s'explique par le développement important des activités des dernières années, qui entraîne avec un certain décalage nécessaire à l'adaptation, une croissance des effectifs et le renforcement des infrastructures immobilières et informatiques. Ce phénomène explique la croissance des frais généraux en 2001 supérieure à celle des revenus. Dans un contexte économique peu favorable, le ralentissement de la croissance a permis à la banque de revoir ses structures organisationnelles et ses modes de fonctionnement, ce qui stimule l'exploitation de synergies. Cet effort entamé au cours du second semestre 2001 montrera ses effets dès le début de 2002.

En matière de dotations aux provisions, la banque a poursuivi sa politique de prudence traditionnelle, en maintenant des niveaux de dotations très élevés.

Après impôts, provisions pour risques, amortissement forfaitaire et dotation au Fonds pour risques bancaires généraux, le bénéfice net s'élève à EUR 348,9 millions, ce qui représente un résultat stable par rapport à l'année 2000. La part des tiers minoritaires s'élève à EUR 95,4 millions, la part du groupe atteint EUR 253,5 millions, soit une progression de 3,01% par rapport à l'année précédente. A périmètre constant, cette progression est de 1,08%.

Comptes de la maison mère

Le total du bilan de la maison mère s'élève à EUR 37,5 milliards, en hausse de 5,26 % par rapport à l'exercice précédent, et le bénéfice net s'établit à EUR 314,8 millions, ce qui représente une croissance de 115,46 % par rapport à l'exercice précédent.