C’est avec étonnement que l’ACL a pris connaissance, par voie de presse, de la volonté du ministre du Développement durable et des Infrastructures de réduire l’éclairage sur les autoroutes du Luxembourg. Alors que, lors de la table ronde sur la sécurité routière, l’amélioration de l’infrastructure avait été un des points les plus consensuels, il est curieux que la première mesure décidée soit de réduire l’éclairage sur nos autoroutes, pour une économie (environ 100 000 €/an et 750 000€ pour non remplacement de matériel vétuste) somme toute dérisoire face au coût que représentent les accidents pour la société. Qui plus est, les modifications telles qu’elles sont annoncées sont très limitées, créant de courtes distances sans lumière entre des tronçons normalement illuminés ce qui exige une constante adaptation des yeux. Pour pouvoir, en toute sécurité, se passer de l’éclairage routier, il faut que l’automobiliste ait la possibilité d’allumer les feux de route pour reconnaître à temps, compte tenu de la vitesse sur autoroute, d’éventuels obstacles (véhicule en panne, objet sur la route,…). Or, cela n’est pas possible sur nos autoroutes sans éblouir les véhicules venant en sens inverse. Il existe donc, à notre sens, des réflexions et des modifications à réaliser avant de mettre en oeuvre une telle mesure.
Nous espérons en tout cas que cette mesure n’annonce pas une réduction des investissements dans l’infrastructure qui, rappelons-le, est l’un des trois piliers de la sécurité routière avec le conducteur et le véhicule.