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La nouvelle dégradation de solde commercial s'explique par une évolution contrastée des échanges de biens: un tassement des exportations de marchandises et une poussée des importations. Au second trimestre, la croissance des ventes à l'étranger n'est plus que de 3,4%, contre 10% au premier trimestre. Ce ralentissement s'explique essentiellement par une stagnation de la production industrielle (+0,1%) au second trimestre.

Par contre, les achats à l'étranger ont continué à progresser sensiblement (+8,7%) au cours des deux premiers trimestres de l'année. L'on note essentiellement un accroissement des achats de biens d'équipement, et plus particulièrement l'acquisition exceptionnelle d'aéronefs et de satellites.

Globalement les exportations de services ont maintenu leur rythme de croissance soutenu (+6%) sur l'ensemble du premier semestre. Toutefois, des divergences notables sont à noter par domaine d'activité. Alors que les prestations de services du secteur des banques et assurances ont stagné voire reculé, l'ensemble des autres activités de services ont connu une croissance relativement importante. Le tassement des recettes au titre des services financiers s'explique essentiellement par l'évolution défavorable des cours boursiers qui constituent la base du calcul des commissions touchées par les gestionnaires de fortune. Au total les effets de la chute des cours boursiers ont toutefois été largement compensés par l'expansion continue des activités dans le domaine des fonds d'investissement, notamment au second trimestre.

Au niveau des autres activités de services soulignons surtout l'évolution favorable des activités de communications dont le solde s'élève à 423 millions d'euros sur l'ensemble du premier semestre, contre 352 millions l'année précédente.

L'extension continue du nombre des frontaliers venant travailler dans l'économie luxembourgeoise a engendré une augmentation de la rémunération payée aux salariés non-résidents. Au second trimestre 2001, le montant total payé s'élève à 866 millions d'euros, contre 798 millions au premier trimestre et 720 millions au second trimestre 2000. Le solde négatif de la rémunération des salariés se chiffre pour le premier semestre à 1,35 milliard d'euros, contre 1,08 milliard en 2000.

L'excédent du revenu des investissements s'est légèrement apprécié au premier semestre 2001 par rapport à celui de l'année précédente pour s'élever à 1,47 milliards d'euros. Cette évolution favorable s'explique essentiellement par une augmentation de la marge sur intérêts enregistrée au niveau de l'activité d'intermédiation financière internationale. Deux raisons sont à l'origine de cette appréciation: le développement très favorable des activités bilantaires (+14.1%) et la tendance à la baisse des taux d'intérêts à court terme qui a permis aux établissements de crédit de se refinancer à des conditions plus avantageuses qu'au début de l'année en cours.