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Dans la foulée des résultats globalement positifs de l'exercice 2000, ceux de l'année écoulée se soldent par une augmentation du total des produits d'exploitation de 4,2% à 438,7 MEUR (2000/1999: +4,5%).

Le chiffre d'affaires du secteur postal a augmenté de 5,5% pour atteindre 112,3 MEUR, et ce malgré le développement continu des communications électroniques (SMS, E-Mails, Fax). Cette augmentation est due d'une part à l'augmentation générale du trafic postal et, d'autre part, à la hausse substantielle des frais terminaux à recevoir des opérateurs postaux étrangers.

En y ajoutant les compensations accordées par l'Etat dans le cadre des dispositions fiscales en relation avec les missions spéciales imposées par l'Etat à l'Entreprise (distribution des journaux, périodiques et autres imprimés), le chiffre d'affaires traduisant l'activité postale dans son ensemble atteint 121,9 MEUR.

Le chiffre d'affaires des services financiers postaux est en hausse de 22,7% à 5,5 MEUR. Cette importante augmentation est principalement due aux commissions sur versements, ainsi qu'aux produits Postomat-Bancomat et mandats Western Union. Comme suite à la mise en vigueur de la loi postale du 15 décembre 2000, l'Entreprise des P&T gère directement les revenus de placement des fonds de tiers déposés aux Chèques Postaux. Cette modification a pour conséquence une augmentation notable du bilan (2.107 MEUR) étant donné que les avoirs sur comptes chèques postaux sont désormais renseignés au bilan de l'Entreprise des P&T.

Après une consolidation en 2000, le chiffre d'affaires des télécommunications a évolué favorablement en 2001 (+3,5%) pour atteindre 319,6 MEUR. Rappelons que dans le contexte d'une augmentation générale du volume des prestations et en raison des dispositions réglementaires nationales et communautaires strictes exigeant des opérateurs établis d'orienter leurs tarifs en fonction des coûts, l'Entreprise a dû procéder en 2001 au rééquilibrage de certains prix (hausse du prix des abonnements mensuels du téléphone analogique et ISDN compensée par une simplification des plages tarifaires et le remplacement de la tarification par impulsions par une tarification à la minute pour les communications téléphoniques nationales / sur la première minute pleine et ensuite toutes les secondes pour les communications téléphoniques internationales).

Ce rééquilibrage s'est traduit, en moyenne, par une réduction de la facture téléphonique des clients et, subséquemment, du chiffre d'affaire des services téléphoniques.

A noter que la restructuration des ventes en faveur de nouveaux produits au détriment des services classiques se poursuit. Alors que le revenu du téléphone analogique poursuit son recul (-9,2%), celui du service mobile LuxGSM continue à progresser à un niveau élevé (+17,1%). La montée des revenus des nouvelles technologies comme l'ATM mises en oeuvre dans les réseaux d'entreprises (+105,8%), des liaisons de sécurisation (+145,6%) ou encore de l'Internet (+31,3%) est encore plus puissante alors que le service d'accès Internet à large bande (LuxDSL) en est encore à ses débuts.

Les charges d'exploitation augmentent à raison de 11,1% par rapport à l'année précédente. Globalement, les prestations de tiers dans le trafic international, frais directement liés au chiffre d'affaires, ont augmenté de façon constante, parallèlement au développement du trafic sortant vers l'étranger. Les charges du trafic international postal atteignent fin 2001 un montant de 28 MEUR (+3,6%). Les frais du trafic international de télécommunications augmentent considérablement (+36,4%), notamment en raison de l'augmentation des frais de terminaison mobile à l'étranger et de locations supplémentaires de capacités de satellites pour atteindre un montant de 83,4 MEUR.

Les dépenses de personnel accusent une hausse de 6,6%. Le total des frais de personnel représente 35,7% du total des charges d'exploitation (2000: 37,2%).

La marge brute avant impôts, taxes et dépréciation atteint 158,4 MEUR tandis que le bénéfice avant impôts s'élève à 83,7 MEUR (+5,5%).

Le résultat après impôts qui tient compte de l'abattement fiscal pour les missions spéciales imposées par l'Etat à l'Entreprise pour certains produits postaux, diminue de 7,2% à 61,4 MEUR. Etant donné qu'à partir de 2001, la bonification d'impôts pour compensation des frais de fonctionnement du CCP a été abolie, la charge pour impôts augmente de 69,2% à 22,3 MEUR.

Le Conseil d'Administration a proposé de verser 23 MEUR à l'Etat, le solde étant ajouté au fonds de réserve afin de donner à l'Entreprise les moyens d'une politique de développement active de ses services.

Ces résultats très satisfaisants n'ont été rendus possibles que grâce aux efforts continus de tout le personnel. Dans un contexte de concurrence accrue et de défis importants, il a dû mobiliser toutes ses forces et réussi notamment à assurer un passage harmonieux à l'euro. Le Comité de Direction l'en remercie très chaleureusement.

Au cours des années à venir, l'Entreprise devra relever d'autres défis, dont la libéralisation progressive des services postaux. Forte de l'expérience, de la compétence et de la motivation de son personnel ainsi que d'infrastructures performantes, elle peut être confiante en l'avenir.