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Tout au long de l’année 2012, l’industrie était parmi les secteurs économiques luxembourgeois victime de la crise actuelle. Tandis que les entreprises industrielles traditionnelles ont connus pour la plupart de sérieux problèmes (citons à titre d’exemple McBride Chemolux, Hyosung Wire ou Luxguard II), les nouvelles industries et technologies tels que la logistique, les écotechnologies, l’industrie des médias, etc. sont en plein développement ou seront davantage développées.

En ces temps de crise, les dirigeants d’entreprise se focalisent surtout et avant tout sur le « coût » de leur main-d’oeuvre. Pour le LCGB, ceci est un faux débat. Au sein des entreprises, les salariés constituent la ressource la plus importante pour garantir un bon déroulement des activités commerciales. Or, les investissements dans la main-d’oeuvre sont assez souvent jugés comme des surcoûts et deviennent donc de plus en plus rares. Ces investissements peuvent à la fois être de nature financière (p.ex. paiement de primes, évolution des carrières, etc.) et de manière pratique (p.ex. formations continues).

En ce qui concerne plus particulièrement le volet formation, le LCGB tient à souligner l’importance de l’apprentissage dans les entreprises qui a été délaissé pendant des années dans l’industrie luxembourgeoise. Ceci a créé un manque de main-d’oeuvre qualifiée au Luxembourg et entraîne encore aujourd’hui des problèmes si on veut employer des personnes peu qualifiées dans le secteur industriel.

Si le Luxembourg compte renforcer son tissu industriel, nos entreprises industrielles doivent à nouveau s’engager sur la voie de l’apprentissage au sein de l’entreprise. Le but étant à la fois de former les jeunes qui sont en train de se qualifier dans un métier de l’industrie et de former des jeunes peu qualifiés par des formations sur le tas permettant ainsi d’augmenter le nombre de salariés qualifiés.

Finalement, le LCGB tient à souligner qu’il n’a jamais nié la crise économique et ses effets négatifs sur les entreprises et les salariés. Restructurations d’entreprises, fermetures, chômage partiel et pertes d’emploi sont devenus une réalité quotidienne pour de nombreux salariés du secteur industriel voire même au-delà. Conscient des enjeux qui en découlent, le LCGB a insisté tout au long de l’année 2012 sur l’importance du dialogue social en temps de crise. Voilà pourquoi le LCGB a revendiqué à plusieurs reprises la convocation d’une nouvelle tripartite afin de trouver les bonnes réponses aux problèmes actuels. Cette revendication reste à l’heure actuelle sans suites politiques.

Le LCGB lance un appel aux décideurs politiques de s’engager en faveur d’un renforcement du dialogue social afin de permettre au courant de l’année 2013 dans l’industrie luxembourgeoise une relance des investissements dans les outils de production et dans la main-d’oeuvre.