Paperjam.lu

 

Dans un environnement économique international morose, l'activité industrielle au Luxembourg a connu son second recul trimestriel consécutif. Corrigée des variations saisonnières, celle-ci a diminué de 0,8% au troisième trimestre 2001 par rapport au trimestre précédent. 

Pendant cette même période, la sidérurgie a pu augmenter sa production de 1,3% tandis que dans l'ensemble du secteur industriel à l'exclusion de la sidérurgie, l'activité a stagné. En glissement annuel, c'est-à-dire par rapport au même trimestre de l'année 2000, la production totale de l'industrie luxembourgeoise est encore en augmentation de 2,6%.

Pour la sidérurgie, tandis que pour cette dernière, l'activité était en hausse de 3,4%. À titre de comparaison européenne, la production industrielle a baissé de 0,9% dans l'Union européenne et de 0,5% dans la zone euro.

L'analyse par branche fait apparaître de fortes divergences en termes d'activité. Dans la moitié des dix-huit branches, la variation de l'activité par jour ouvrable au troisième trimestre (par rapport au même trimestre de l'année 2000) a été supérieure au taux de croissance moyen.

Parmi les branches dont les taux de croissance ont été les plus élevés, notons tout particulièrement la hausse de la production de matériel de transport et autres industries (+55,8%, due avant tout à l'élargissement de la gamme de production d'une entreprise importante), les machines et équipements (+20,8%), l'extraction de pierres (+18,0%), la chimie (+17,9%), les boissons et tabacs (+16,1%) et les équipements électriques et électroniques (+14,1%).

Dans quatre autres branches, le taux de variation de la production a été supérieur ou égal au taux moyen (e.a. la sidérurgie avec +3,1%). Dans huit branches, la production a diminué. Parmi celles-ci, nous trouvons le verre et la céramique (-8,2%), le travail des métaux (-9,0%) et la première transformation de l'acier, métaux non ferreux et fonderie (-17,5%).

Au cours des neuf premiers mois de l'année en cours et en comparaison avec la même période de l'année précédente, le coût salarial unitaire (CSU) a augmenté de 2,2% dans l'ensemble de l'industrie. Hors sidérurgie, cet indicateur de compétitivité s'est dégradé de 3,4%, alors que dans le sous-secteur de la sidérurgie, les coûts salariaux par unité produite ont pu être comprimés de 3,4%. Le même indicateur s'est fortement détérioré dans la construction luxembourgeoise (6,6%).     

La production dans le secteur de la construction - mesurée sur base des heures travaillées dans les entreprises résidantes du gros-oeuvre et du génie civil - a connu une hausse de 2,5% au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, contre 4,2% en l'an 2000. Les deux composantes du secteur ont cependant connu des évolutions divergentes. L'activité dans le bâtiment a sensiblement augmenté (+13,5%) , tandis que dans le génie civil, la production a reculé (-7,9%).