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Le taux d'inflation sur 12 mois, qui avait atteint un niveau minimum de 1.72% en décembre 2001, remonte à 2.32% au 1.1.2002. La nouvelle montée s'explique avant tout par le fait qu'au mois de janvier 2001 l'indice avait connu un recul beaucoup plus accentué, de -1.40%, résultant non seulement des soldes, mais également de la chute des prix pétroliers.

L'indice raccordé à la base 1.1.1948 pour l'application de l'échelle mobile des salaires se chiffre à 626.81 points. La moyenne semestrielle atteint 631.01 points au 1.1.2002.

L'évolution de l'indice général au 1er janvier 2002 (-0.91 point) résulte principalement de forts impacts à la baisse des divisions «Articles d'habillement et chaussures» (-0.51 point), «Ameublement, équipement de ménage et entretien» (-0.37 point) et «Loisirs, spectacles et culture» (-0.07 point), qui sont à attribuer à la période des soldes. S'est ajouté un impact à la baisse substantiel de la division «Santé» (-0.15 point) - qui résulte des dispositions plus favorables en matière de participation des assurés introduits au 1.1.2002 par l'Union des Caisses de maladie - ainsi qu'une faible incidence à la baisse de la division «Logement, eau, électricité et combustibles» (-0.03 point). Des incidences à la hausse notables ont été dues aux divisions «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Hôtels, cafés, restaurants» (+0.09 point chacune) et «Transports» (+0.06 point). L'apport des quatre autres divisions à l'évolution de l'indice général a été de l'ordre de -0.01 point ou quasiment nul.

Les biens et services avec les plus fortes incidences à la baisse sur l'indice général ont connu des reculs de  respectivement -74.0% (services dentaires, la participation de l'assuré passant de 20% en 2001 à 5% en 2002), -9.8% (luminaires, etc.), -7.2% (ustensiles de cuisine, etc.), -3.7% (produits pour l'entretien du logement) et -2.9% (mobilier de salon, salle à manger et bureau). Par ailleurs, les plus fortes baisses constatées ont concerné les articles de sport, de camping et de loisirs de plein air (-10.5%), la verrerie et cristallerie (-8.4%), la vaisselle et le linge de table et de toilette (-8.2% chacun), ainsi que les diverses catégories d'articles vestimentaires. Si les baisses de ces derniers n'ont en moyenne été que de -7.2%, c'est que l'échantillon comprend tant des vêtements d'été que d'hiver, et que seul la collection d'hiver a fait l'objet de soldes.

Du côté des plus fortes incidences à la hausse, on note des progressions respectives de +12.1% (automobiles d'occasion), +2.3% (voyages à forfait par avion), +1.5% (entretien et réparation des voitures), +1.1% (repas au restaurant) et +0.7% (loyers pour appartement). Des renchérissements d'une certaine importance ont encore été relevés pour les poissons frais (+6.7%), les services pour animaux de compagnie (+5.0%) et d'autres biens et services de moindre importance.

Comme les mois précédents, les produits pétroliers ont constitué un facteur de stabilité, leurs prix  marquant en moyenne une baisse de -1.2% du 1er décembre 2001 au 1er janvier 2002. Le recul de l'ensemble des autres biens et services, dû à la période des soldes, a été de -0.8% ; sans prise en compte des soldes, les prix de ces biens et services auraient progressé d'environ +0.25%.

Quant à l'effet éventuel de l'introduction de l'euro sur les prix à la consommation, il serait prématuré de vouloir le chiffrer dès à présent. Le STATEC consacrera à ce sujet un «statnews» spécifique, qui paraîtra dans les prochains jours.   

L'indice au 1er février sera publié le 6 mars, à l'issue de la réunion mensuelle de la Commission de l'indice.