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 (Visuel: Fedil)

Lors d’une conférence de presse en date du 17 septembre 2013, la Fedil a présenté sa brochure intitulée «Priorité à la croissance et à l’emploi». La brochure, publiée en vue des élections législatives du 20 octobre 2013, propose des actions concrètes pour renforcer la compétitivité des entreprises et, partant, créer des emplois.

Le président de la Fedil, Robert Dennewald, a rappelé que, contrairement à certaines affirmations, la crise est loin d’être terminée. «Au cours du premier semestre 2013, la production industrielle a diminué de 4,7% par rapport à la période correspondante de l’année 2012. De plus, les prévisions en matière de croissance restent très modestes: le Statec prévoit une hausse du PIB de 1% pour 2013, hausse largement inférieure aux 3%, indispensables pour assurer la durabilité du modèle luxembourgeois». Il a rappelé que le chômage a atteint le seuil des 7%, «du jamais vu au Luxembourg».

«Sur la toile de fond de cette situation difficile, nos entreprises se voient frappées, le 1er octobre 2013, d’une tranche indiciaire, qui nuira à leur compétitivité et qui les pénalise par rapport à leurs concurrents étrangers», a souligné Robert Dennewald. Pour illustrer l’absurdité de la situation, le président de la Fedil a lancé: «Une tranche indiciaire équivaut, pour une entreprise de 40 salariés, à l’embauche d’un salarié fantôme, et ceci, de surcroît, en pleine période de crise.» Finalement, Robert Dennewald a rappelé que la tranche indiciaire coûte environ 350 millions d’euros par an à l’économie luxembourgeoise, «des dépenses sans contrepartie apparente».

Le directeur de la Fedil, Nicolas Soisson, a présenté la brochure intitulée «Priorité à la croissance et à l’emploi», reprenant les principales propositions que la Fedil a adressées aux partis politiques. En dix chapitres, la publication traite des sujets aussi variés que la diversification économique, les finances publiques, RDI et ICT ainsi que la politique énergétique, la lutte contre le chômage, la formation des salaires ou alors la simplification administrative et la gouvernance en général. La brochure «Priorité à la croissance et à l’emploi» est disponible sur le site Internet de la Fedil, sous la rubrique «Publications».

Nicolas Soisson a estimé que le défi majeur du prochain gouvernement, quelle que soit sa composition, sera de trouver des solutions pour permettre aux entreprises de renouer avec la compétitivité, la croissance et la création d’emplois.

Le directeur de la Fedil s’est réjoui de l’intérêt qu’ont suscité les propositions de la Fedil auprès des partis politiques rencontrés, «même si nous ignorons pour l’instant encore quelle en sera la retombée dans les programmes définitifs».

Nicolas Soisson a déclaré que les partis politiques doivent faire des choix judicieux dans leurs programmes électoraux: «Au vu de la gravité de la situation, il ne suffit pas de simplement gérer les affaires courantes pendant les cinq ans à venir. Il faut engager un programme de réformes ambitieux, soutenu par un projet politique porteur d’avenir pour l’économie luxembourgeoise, souffrant d’une perte de compétitivité accablante.»

«Nous avons besoin d’un gouvernement puissant et courageux, capable de prendre les décisions qui s’imposent, même si ces dernières sont impopulaires», a souligné Robert Dennewald. «L’enjeu est de taille. Il agit de rassembler toutes nos forces afin de donner du travail aux jeunes et d’offrir une perspective d’avenir aux générations futures».