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Trois femmes ayant créé leur propre entreprise ont témoigné et partagé leurs expériences et défis avec le public. L’atmosphère était chaleureuse, l’échange convivial et instructif ; l’évènement a remporté un franc succès et d’après les commentaires des participants, a inspiré pas mal de femmes et d’hommes ce soir-là de continuer à poursuivre leurs passions et leurs rêves professionnels malgré les contraintes de la situation économique actuelle.

Ces trois femmes entrepreneuriales ont laissé chacune un message fort:

- Eliane Fuchs, Fondatrice et Gérante-Associée de Vitalvie, un centre de remise en forme et de bien-être. « Attachée profondément depuis toujours au bien-être des gens, il m’a semblé nécessaire à un moment donné de faire le choix de m’y consacrer pleinement. Cette conviction m’a donné de l’audace et le courage d’oser : oser perdre mon statut et ma rémunération de directrice de banque, oser, à 50 ans, démarrer une nouvelle vie professionnelle et personnelle. Et voici mon message : Vous ne pouvez découvrir de nouveaux océans que si vous avez le courage de perdre de vue le rivage ».

- Alba Grelli, Fondatrice et Gérante-Associé d’une entreprise de 5 magasins prêt-à porter à Luxembourg sous la marque d’IKKS. « Oser pour moi, c’est naturel. J’ai baigné depuis toute petite dans cet esprit d’entreprendre que m’a transmis mon père. Il a été et reste mon modèle et mon inspiration. Je vous encourage tous d’oser entreprendre vos idées et vos projets.»

- Ludivine Plessy, Fondatrice et Directrice de l’Agence Keep Contact, une agence de relations de presse et de relations publiques. « Communiquer me passionne, j’en ai fait mon métier. En créant ma société à 29 ans, j’ai fait beaucoup plus que d’assurer mon emploi. J’ai réalisé un rêve. Il faut beaucoup de travail, du courage et aussi un peu de chance. Mais comme le disait Sénèque : 'Il n’y a pas de vents favorables pour ceux qui ne savent pas où aller'.

Le débat a été co-animé par Yvonne O’Reilly, Femme Leader et Conseillère du POG (Personnel Officers Group du Luxembourg) et un coach expérimenté, Jean-Pierre Raffalli, Président de ICF Luxembourg (International Coaching Federation).

Les points forts relevés au cours de la soirée ont été les suivants:

- Il n’y a pas de « recette unique » pour la réussite, car le concept « réussir » est variable, tout à fait individuel et personnel. Par contre, il semble qu’il y ait des caractéristiques communes permettant de réussir ses projets entrepreneuriaux:
- avoir de l’ambition, de l’audace, l’envie de réussir, un moteur fort de motivation qui aide à surmonter les défis, une source permanente d’énergie et d’attitude positive
- avoir des idées innovantes, une créativité que l’on travaille de manière permanente pour avancer et se différencier, avoir envie d’inventer quelque chose de nouveau, avoir le désir de transformer l’impossible en possible
- avoir le goût de l’apprentissage continu, envie d’améliorer ses compétences en permanence pour rester au top de sa profession et alimenter sa créativité et ses idées
- avoir une vision, la capacité d’une vue globale et le sens de construire et reconstruire sa stratégie pour pouvoir s’adapter aux demandes et contraintes du marché et pour rester compétitif.

Quant à savoir si les clés de la réussite ont un sexe, la question est restée ouverte. Il est fort probable que les clés de la réussite sont pareilles pour les femmes et les hommes, mais peut-être chez les femmes y-a-t-il un besoin de plus de confiance en soi et de courage pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

Selon la dernière étude de l’INSEE, les femmes créent en général des petites entreprises à taille humaine (où règne une ambiance familiale), principalement dans le secteur tertiaire (commerce, services aux entreprises et aux ménages, hôtellerie, services à la personne). Si les femmes manquent d’expériences significatives en entreprise avant de créer leur propre boîte, elles sont par contre largement plus diplômées que leurs homologues masculins.

Les femmes arrivent souvent sur le tard à la création d’entreprise. Leur motivation première est de se créer leur propre emploi après des années dédiées à l’éducation des enfants. Ce décalage dans les générations se traduit dans la pratique par un lancement plus tardif que les hommes, donc plus réfléchi. Globalement, la femme créatrice d’entreprise est plus opiniâtre que ses confrères masculins.

Néanmoins, il reste du travail à faire pour que les femmes puissent accéder équitablement aux plus hauts postes des décideurs et des leaders. C’est dans ce contexte que des associations comme les Femmes Leaders et les Femmes Cheffes d’entreprise ont un rôle important à jouer pour soutenir les femmes dans ce parcours.

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