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Cette évolution s'explique en très grande partie par le développement très favorable des échanges internationaux de services et en particulier par la performance extraordinaire, en 2000, du secteur financier. Sous l'impulsion de la nouvelle expansion dans le domaine de la gestion de fortune, les exportations de services financiers ont connu une envolée de quelque 40% en valeur et représentent avec 226 milliards de LUF actuellement la moitié des exportations totales de services.

Ces activités se soldent par un excédent de 83 milliards de LUF, soit une augmentation de 17 milliards par rapport aux trois premiers trimestres de 1999. Pour les autres types d'échanges internationaux de services l'on enregistre un certain renforcement des tendances structurelles; ainsi les excédents des rubriques "transports", "communication" et " services d'assurance" se sont légèrement accrus grâce au développement favorable des exportations dans ces trois domaines porteurs.

La nette appréciation de l'excédent dans la rubrique "voyages" (19.5 milliards de LUF, contre 13.4 milliards pour les trois premiers trimestres de 1999) s'explique essentiellement par la poussée (en valeur) de la consommation sur le territoire des non-résidents, notamment à la suite du renchérissement des produits pétroliers.

A l'opposé toutes les rubriques de services dégageant un déficit structurel ont également enregistré une accentuation de cette évolution. Globalement les "autres services aux entreprises" ont vu leur solde passer de 9.5 milliards de LUF à  16 milliards. Deux facteurs sont à  l'origine de cette évolution. D'une part l'on note une intensification de la fragmentation du processus de production dans les activités de services.

Ainsi dans le domaine particulier de la gestion de fortune (en ce compris le secteur des OPC), l'activité au Luxembourg couvre un volet particulier générant en recette des commissions (cf. exportations de services), mais entraînant en dépenses une panoplie d'importations de services e.a. de conseils, de marketing et de management. D'autre part l'on enregistre également une croissance renforcée d'importations de services techniques et de recherche dans des domaines très variés à  l'initiative d'acteurs économiques très diversifiés.

Cette évolution semble, par ailleurs, confirmer la tendance à l'internationalisation d'une large gamme d'activités de services aux entreprises. Même si l'évolution des expéditions de biens a été très nette (+15% en valeur) elle reste largement en retrait de la poussée des exportations de services (+28%). Du côté des importations, l'écart est encore plus prononcé (13%, contre 33%). Aussi la valeur totale des importations de services atteint-elle quasiment le niveau des importations de marchandises.

Les échanges de marchandises sont essentiellement marqués à l'exportation par une reprise dans l'industrie et à  l'importation par le renchérissement des produits pétroliers. Globalement le solde commercial s'est détérioré en passant de 58 milliards de LUF à 63 milliards. Le revenu des investissements dégage un solde appréciable de 90 milliards de LUF, en légère hausse grâce à  l'évolution favorable des activités d'intermédiation bancaire internationale.

Par contre, la rémunération des salariés se solde par un déficit de 66 milliards, contre 55 milliards de LUF (pour les 9 premiers mois de 1999), en raison de la forte progression du nombre des frontaliers. Globalement l'excédent des transactions sur revenus a continué à  s'amenuiser.