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 (Photo: Misan)

«60 ans déjà et une belle histoire commune relient le ministère de la Santé avec la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (LLHM), afin de pouvoir mettre en place une psychiatrie moderne!», a déclaré la ministre Lydia Mutsch à la soirée académique organisée à l’occasion du 60e anniversaire de la LLHM.

En effet, en 1956 lors des débuts de la Ligue, une poignée de gens avait une vision: celle de dépasser le modèle hospitalo-centré en psychiatrie et en santé mentale et de s’orienter vers un modèle communautaire maillant le territoire luxembourgeois. Ils voulaient mettre sur pied une structure psychiatrique extra-hospitalière en faveur des patients psychiquement malades et concrétiser leur vision de la santé mentale et de la défense du patient psychiquement malade.

Une vision devenue aujourd’hui réalité 

Le chemin parcouru n’a pas toujours été facile. En effet, par le passé, la politique de psychiatrie et de santé mentale au Luxembourg a subi de nombreuses réformes. «Pourtant», a souligné Lydia Mutsch, «au cours de toutes ces années, la Ligue a toujours fait preuve d’un engagement exemplaire. Dans un souci de responsabilité sociétale et de bon management, la Ligue a su prendre de réelles initiatives en matière de santé mentale et ceci en faveur des personnes psychiquement malades et socialement plus vulnérables.»

Rendre hommage au passé, continuer à construire l’avenir

Les objectifs de la politique en santé mentale étaient et sont toujours de décentraliser la psychiatrie et d’éviter l’institutionnalisation chronique des malades, de traiter les patients atteints de troubles mentaux conformément aux acquis de la science et d’éviter ou de réduire la stigmatisation des patients en les réintégrant rapidement et dans de bonnes conditions dans leur milieu de vie naturel.

Selon la ministre de la Santé, la qualité de toute politique sociale de santé mentale se mesure aussi et surtout par l’engagement durable de l’État envers sa population vulnérable dont e.a. les personnes psychiquement malades. La protection et la prise en charge de ces personnes relèvent de la solidarité nationale.

«À l’occasion de ce 60e anniversaire, je m’engage à ce que la politique de santé continue à développer dans le domaine de la santé mentale des projets et des prises en charge socialement équitables, économiquement responsables et éthiquement acceptables», a conclu Lydia Mutsch.