Claude Wiseler, Étienne Schneider et les responsables de la politique multimodale misent sur la logistique. (Photo: MECE)

Claude Wiseler, Étienne Schneider et les responsables de la politique multimodale misent sur la logistique. (Photo: MECE)

Le 19 septembre 2013, le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Étienne Schneider, et le ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, ont présenté le bilan du plan d’action national «Logistique et Transport» qui vise à positionner le Luxembourg comme plateforme logistique intercontinentale et multimodale en Europe dans le domaine de la logistique à valeur ajoutée.

Si le secteur doit faire face aujourd’hui à un environnement complexe, il reste que la logistique est un moteur important de l’économie européenne et un des piliers de l’économie luxembourgeoise. Il est impératif de garder une approche proactive et d’assurer une croissance économique durable étant donné que ce secteur est directement exposé aux échanges commerciaux et au bon fonctionnement économique national et international. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d’initier une politique de spécialisation multi-produit au sein même du secteur logistique en cherchant à identifier des catégories de produits de consommation anticyclique et en synergie avec les autres secteurs cibles définis par le gouvernement. Il en est de même à l’égard du développement de nos relations économiques à l’égard de nouveaux marchés potentiels. Cette activité de veille stratégique constitue un axe important du plan d’action. Dans ce contexte, l’inauguration du «Pharma & Healthcare Center» au Findel, l’investissement en cours de réalisation pour le «Luxembourg Freeport» ou bien le train combiné reliant le Luxembourg au marché turc en passant par Trieste sont quelques exemples des résultats concrets de ces orientations stratégiques (voir les initiatives en annexe). Dans le même ordre d’idées, la politique multimodale vise à renforcer la massification des flux par l’interconnexion intelligente des différents modes de transports (rail, route, fluvial et air), tout en soutenant une augmentation des modes de transports les plus propres dans le trafic mix.

De plus, afin de faciliter l’établissement d’activités logistiques nouvelles, le ministre Schneider a rappelé que le plan d’action prévoit, entre autres, la mise à disposition de surfaces foncières à des entreprises voulant réaliser un projet logistique. Dans ce contexte, les zones d’activités économiques Eurohub Centre (Contern) et Eurohub Sud (Bettembourg/Dudelange) ont été désignées comme zones dédiées. Avec divers projets d’investissement en cours de réalisation ou à venir (e.g. Transalliance, CFL Multimodal, S.O.L.E.I.L), le site Eurohub Sud prend forme et démarrera ses opérations en 2014.

Au Grand-Duché, ce secteur représente actuellement près de 13 000 emplois (environ 4% de l’emploi total), compte environ 780 acteurs et a créé une valeur ajoutée à concurrence de quelques 850 millions d’euros en 2011. Hors croissance endogène des entreprises déjà actives au Luxembourg, les projets logistiques réalisés depuis l’élaboration du plan d’action ont permis de créer plus de 830 nouveaux emplois et plus de 130.000 m2 de surfaces logistiques. 200 nouveaux emplois et 100.000 m2 de surfaces logistiques s’additionneront après finalisation des initiatives en cours.

Les deux ministres ont salué le plan d’action national «Logistique et Transport» qui, malgré une période de crise, a pu être mis en œuvre. Ils ont également tenu à remercier tous les acteurs, tant publics que privés, de leur soutien et leurs initiatives respectives.

Au vu des efforts réalisés ces dernières années, Étienne Schneider a fait remarquer que «le secteur logistique luxembourgeois dispose aujourd’hui de bases solides pour son développement futur. D'ailleurs, ceci est confirmé par les récentes implantations d’entreprises comme par exemple Expeditors (État-Unis), Natural Le Coultre (Suisse) ou encore Mars Logistics (Turquie)».

Claude Wiseler a souligné que «malgré un marché hautement concurrentiel, les plateformes multimodales ont résisté à la situation économique difficile et grâce aux investissements importants réalisés ou en cours de réalisation actuellement, elles constituent le vecteur de croissance de ce secteur».