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Cette nouvelle étude de PricewaterhouseCoopers appelée « Future Newcits regulation? » rassemble les avis des autorités de contrôle européennes sur cette tendance, ainsi que des opinions sur l’actuelle contradiction entre le besoin d’innovation et la nécessité de gérer avec attention les intérêts des investisseurs privés.

A l’heure actuelle, plus de 2001 Hedge Funds UCITS ont été mis sur le marché et de nombreux autres seront introduits prochainement. Cette hausse enregistrée dans ce type de fonds pourrait se traduire par une réglementation plus sévère. Cette dernière pourrait se révéler nécessaire à la fois pour protéger les investisseurs privés et la « marque UCITS ».

« Plus que jamais, il est important que les autorités de réglementation trouvent un juste milieu entre l’évolution des fonds UCITS et les entraves potentielles pouvant affecter les investisseurs privés, souligne John Parkhouse, Associé et Asset Management Leader chez PwC Luxembourg. »

En matière d’innovation, les gestionnaires de fonds en Europe sont particulièrement actifs lorsqu’il s’agit de UCITS et complexifient ainsi un univers qui était jusqu’à présent dominé par des fonds traditionnels. Cette nouvelle donne entraîne des contradictions au sein même des principes des fonds UCITS et pose par la même occasion de nouveaux défis aux réglementations qui régissent ce secteur.

L’étude rappelle en outre que les règles en matière de fonds UCITS imposent des limites d’investissement qui n’existent pas pour les fonds non réglementés. Tout en recevant favorablement la re-domiciliation des fonds onshore, certaines autorités de contrôle espèrent aussi que les gestionnaires se décideront finalement pour le régime de la directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers) plus appropriée pour les fonds complexes et à fort effet de levier.

La crise financière a fortement affecté la confiance de nombreux investisseurs dans l’investissement direct en actions. Par conséquent, les investisseurs portent à présent leur attention sur les classes d’actif plus sûres. La sécurité apportée par le cadre réglementaire de la directive UCITS est l’une des raisons pour laquelle la tendance des Newcits a décollé.

« La directive UCITS comprend en plus de l’exigence d’une gestion de risque adéquate, d’autres dispositions et sécurités en vue de garantir une bonne protection des investisseurs, explique Jean-Marc Goy, Conseiller pour les Affaires Internationales auprès de la Commission de Surveillance du Secteur Financier au Luxembourg (CSSF).

De plus, les intermédiaires financiers doivent s'en tenir aux règles de la directive MiFID, qui visent également une protection adéquate des investisseurs. Cependant, il n'empêche qu'il faut suivre de près l'évolution au niveau des 'Newcits' afin qu'ils ne mettent pas en danger la protection des investisseurs. »

Cependant, l’étude de PwC ajoute que, parallèlement à l’expansion de l’univers Newcits, d’aucuns s’inquiètent que ces stratégies innovantes pourraient créer des problèmes de protection des investisseurs et ternir la réputation d’une marque déjà bien établie. La consultation du Committee of European Securities Regulators (CESR) sur les mesures de niveau 2 s’intéresse à la gestion de risque et notamment à l’exposition au risque de contrepartie. Son objectif est d’améliorer les règles en ce qui concerne la gestion de risque pour les gestionnaires de fonds UCITS.

« Il est primordial de conserver la réputation mondiale de la marque UCITS. Toute nouveauté visant à mieux surveiller ces produits, doit tenir compte de cet objectif et être structurée en conséquence, conclut John Parkhouse. »

L’étude « Future Newcits regulation? » est disponible sur le site internet www.pwc.com/lu