La journée internationale de la femme en mars dernier a ravivé le débat houleux concernant la place des femmes à des postes à responsabilité, comme ceux de managers, dans le monde du travail.
Alors que 84% des salariés à travers le monde croient en l’équilibre homme/femme à la tête des entreprises, on constate qu’environ deux tiers des employeurs de ces mêmes répondants possèdent plus d’hommes que de femmes au sein de leurs équipes managériales.
Le Luxembourg ne déroge pas à la règle puisque l’enquête révèle que les postes de managers sont occupés majoritairement par des hommes.
Quelle est la position des employés quant à la place des femmes sur ces postes à responsabilité?
L’instauration de quotas au sein des entreprises, pour ou contre?
Le Workmonitor met en évidence le fait qu’au Luxembourg la part d’entreprises possédant un équilibre entre le nombre de femmes et d’hommes sur les postes managériaux est inférieure à la moyenne mondiale (28% contre 41% en moyenne pour les autres pays).
Pourtant, contrairement à certains pays où l’on avoue préférer les «séniors» (l’âge étant synonyme d’expérience) pour des postes de manager, au Luxembourg les répondants ne semblent pas avoir d’a priori à ce sujet. Pour eux les femmes sont autant capables que les hommes d’endosser rôle de manager. De plus la majorité des employés luxembourgeois interrogés estiment que l’instauration de quotas aiderait significativement les femmes à imposer leurs talents de leader et qu’il s’agit donc d’une idée à prendre en compte.
Il y a donc un fossé séparant la vision qu’ont les employés de la place de la femme en entreprise et la réalité du monde de l’entreprise.
La Femme est traitée comme étant l’égale de l’Homme
Les chiffres le prouvent: au Luxembourg les femmes sont aussi bien récompensées pour leur travail que les hommes (une vision partagée par 82% des interrogés) et 75% des employés luxembourgeois croient au fonctionnement d’un équilibre des sexes dans les équipes managériales. De plus la moitié des interrogés affirme que leurs employeurs encouragent les femmes à atteindre des postes à responsabilités.
Pourtant deux tiers des employés ont confié qu’il était plus difficile, selon eux, pour une femme d’atteindre une place de manager.
Alors qu’elle en est la raison?
Le temps partiel n’est pas répandu chez les managers
Au Luxembourg l’application d’un temps partiel pour les managers est mieux acceptée par les employeurs que dans la plupart des autres pays (48% contre 40% en moyenne). Mais les employés luxembourgeois reconnaissent que le temps partiel peut freiner et ternir la carrière d’un manager (59% des avis). Les femmes devant souvent concilier leur rôle de mère de famille et leur carrière se trouvent alors pénalisées et restreintes à réduire leurs ambitions.
Un changement de statut en entreprise inclura donc nécessairement un changement de mentalité générale.
L’enquête trimestrielle sur le travail de Randstad
Après le succès rencontré par le Workmonitor aux Pays-Bas depuis 2003, cette enquête est désormais menée dans 32 pays aussi bien en Europe, qu’en Amérique ou en Asie. Le Workmonitor est publié quatre fois par an et aborde des thèmes en relation avec le monde du travail.