Les bourgmestres des 36 communes luxembourgeoises situées à moins de 25km de la centrale nucléaire de Cattenom, la zone la plus vulnérable, de même que plusieurs autres bourgmestres qui ont spontanément rejoint l'appel du 18 mars, sont profondément choqués et attristés par les milliers de victimes et de blessés de l’énorme catastrophe naturelle au Japon. Les effets de cette catastrophe nous rappellent néanmoins aussi les risques liés à la production d'énergie nucléaire. Le nucléaire n'est pas maîtrisable à 100%. La proximité de la centrale nucléaire de Cattenom et des autres centrales proches du Luxembourg préoccupent donc fortement les maires.
«Nous nous félicitons de la création de la plate-forme nationale contre l'énergie nucléaire que les anciens membres du Comité d'action contre Cattenom des années 80 ont mis en place vendredi. Nous partageons leurs objectifs et allons soutenir activement le comité», expliquent les porte-parole de l'initiative des bourgmestres.
Les maires vont s’engager prioritairement pour l'arrêt immédiat des réacteurs nucléaires de Cattenom, situés à moins de 10 kilomètres de la frontière luxembourgeoise. Lors de la première réunion la semaine passée à Remich, les maires avaient décidés de se préparer également sur le plan juridique pour combattre une demande en prolongation de la durée de vie des réacteurs.
Les autres revendications de l’initiative des bourgmestres sont les suivantes:
1. L'arrêt immédiat de la CNPE de Cattenom, située à seulement 8km de la frontière luxembourgeoise et le refus de toute prolongation de sa durée d’exploitation
2. Une stratégie nationale pour une sortie totale du nucléaire et la promotion rapide de solutions alternatives
3. Une politique résolument anti-nucléaire du gouvernement au niveau européen
4. Réduction de tous les obstacles qui freinent actuellement les efforts des communes pour la mise en place d’une politique énergétique durable au niveau local.
La prochaine étape sera la transformation de l'initiative des bourgmestres en une plate-forme nationale des Communes. «Nous allons maintenant soumettre les objectifs de l’initiative à nos conseils communaux respectifs», ont annoncé les porte-parole de la plate-forme.
En étroite collaboration avec le Comité d'action national contre le nucléaire, les communes vont également offrir à leurs citoyens la possibilité de s'opposer publiquement à l'énergie nucléaire et pour la promotion des énergies renouvelables. La pétition nationale annoncée par le Comité d’action pourra également être signée dans les mairies et sera téléchargeable sur les sites Internet des communes qui ont rejoint cette initiative.
Cette initiative des communes est d’ailleurs une initiative ouverte. Toutes les communes du pays sont invitées à rejoindre la plate-forme afin de renforcer notre engagement pour la sortie du nucléaire et la promotion des énergies renouvelables.
Alex Bodry (Dudelange), Henri Kox (Remich), Claude Meisch (Differdange), Raymond Weydert (Niederanven) et Wiltzius Claude (Frisange)
au nom des 40 bourgmestres des communes suivantes:
Bertrange, Bettembourg, Betzdorf, Bous, Burmerange, Contern, Clemency, Dalheim, Differdange, Dippach, Dudelange, Esch-sur-Alzette, Flaxweiler, Frisange, Grevenmacher, Hesperange, Kayl, Lenningen, Leudelange, Luxembourg-Ville, Mamer, Mondercange, Mondorf-les-Bains, Mertert, Niederanven, Reckange-sur-Mess, Remich, Roeser, Rosport, Rumelange, Sandweiler, Sanem, Schengen, Schifflange, Schuttrange, Stadtbredimus, Waldbredimus, Weiler-la-Tour, Wellenstein und Wormeldange.