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Même si l'on tient compte du récent ralentissement conjoncturel qu'a subi un grande partie de la zone de l'OCDE, le chômage et le non-emploi de longue durée demeurent à des niveaux inacceptables, souligne l'OCDE dans son édition 2002 de Perspectives de l'emploi.

Si le taux de chômage de la zone de l'OCDE a pu être ramené du niveau record d'environ 8% qu'il avait atteint en 1993 à un peu plus de 6% en 2000, ces chiffres globaux masquent toutefois des divergences considérables entre pays, la situation s'étant nettement améliorée dans certains mais ne s'étant guère modifiée, voire s'étant aggravée, dans d'autres. Depuis 2000, le taux de chômage de la zone OCDE est en outre remonté à près de 7%.

Dans les pays qui ont réussi à réorienter un plus grand nombre de personnes vers l'activité, se posent par ailleurs de nouveaux problèmes car certaines de ces personnes ont du mal à conserver un travail et à s'élever dans la hiérarchie des emplois.

En même temps, de nombreux pays sont confrontés à un problème d'adaptation, à plus ou moins long terme, au vieillissement démographique et au changement technologique, avec les répercussions qui en résultent sur la structure des compétences requises. Dans nombre de pays où la situation

s'est, globalement, notablement améliorée, il subsiste des poches importantes d'inactivité, autrement dit de nombreuses personnes en âge de travailler qui n'appartiennent pas à la population active, surtout parmi les tranches d'âge les plus élevées et les personnes peu qualifiées. 

Afin de contribuer à préparer une réunion des ministres de l'emploi et du travail des pays de l'OCDE prévue l'année prochaine, l'édition 2002 de Perspectives de l'emploi fait le point sur un certain nombre de questions qui méritent de retenir l'attention à cette occasion, parmi lesquelles :

l'efficacité des programmes en faveur de l'emploi des jeunes financés par les pouvoirs publics, les disparités entre hommes et femmes en termes de rémunération et de conditions d'emploi, le niveau des salaires et avantages annexes associés aux formes temporaires d'emploi, les difficultés auxquelles se heurtent les décideurs pour remédier au chômage de longue durée, et les répercussions que les politiques du marché du travail ont sur les marchés de produits et inversement.

Le rapport de l'OCDE met notamment en évidence des inégalités considérables entre hommes et femmes au regard de l'emploi dans de nombreux pays de l'OCDE, les femmes pourvues d'un faible niveau d'instruction et les mères de famille étant à cet égard particulièrement défavorisées. Il appelle

aussi à une coordination efficace des politiques visant, d'un côté, le marché du travail et, de l'autre, les marchés de produits, afin d'éviter que les réglementations appliquées sur les marchés de produits n'aient des effets dommageables sur les perspectives d'emploi et la sécurité de l'emploi

dans les secteurs correspondants ou que les structures de négociation salariale et les dispositifs de protection de l'emploi ne découragent les entreprises d'investir dans les nouvelles technologies.