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Le Luxembourg est membre fondateur de l'Union Européenne et du Conseil de l'Europe et, à ce titre, applique l'ensemble des textes régissant l'activité bancaire et financière, la lutte contre le blanchiment et la criminalité financière ainsi que l'entraide judiciaire en matière pénale.

Loin d'être un obstacle à la lutte contre le blanchiment, le Luxembourg a été au contraire un des premiers pays à se doter d'un dispositif de lutte anti-blanchiment dès 1989 qu'il n'a d'ailleurs cessé de perfectionner depuis lors. Il coopère pleinement au plan international et est un membre actif du GAFI ("Groupe d'Action Financière Internationale"), organe spécialisé dans la lutte contre le blanchiment, qui dans son dernier rapport d'évaluation a attesté au Luxembourg de respecter l'intégralité de ses recommandations.

Le Luxembourg continuera à oeuvrer en vue d'un perfectionnement de la législation européenne contre la criminalité financière et des moyens requis pour en assurer l'application.

Par ailleurs, la législation luxembourgeoise prévoit des conditions particulièrement strictes pour l'accès au secteur financier, notamment quant à l'identité et à l'honorabilité des actionnaires et des dirigeants des établissements financiers. La loi oblige expressément les professionnels du secteur financier à connaître leurs clients. Les comptes anonymes n'existent pas.

Les autorités judiciaires et policières luxembourgeoises chargées de l'application des lois coopèrent de manière diligente avec leurs homologues à l'étranger, les délais d'exécution des commissions rogatoires internationales étant comparables à ceux observés dans les autres pays de l'Union Européenne. Les moyens dont dispose la justice luxembourgeoise ont été considérablement augmentés au cours des dernières années. Le Luxembourg a récemment légiféré en matière d'entraide judiciaire afin d'en simplifier et accélérer les procédures.

A noter également qu'il n'y a pas de contradiction entre le secret bancaire, destiné à protéger la sphère privée de l'individu, et une lutte efficace contre la criminalité. En effet la loi dispose clairement que l'obligation au secret cesse en matière pénale et devant tout juge.

Le Luxembourg est l'un des pays européens qui a donné suite de la manière la plus complète et rapide aux mesures prônées par les autorités américaines pour combattre le financement du terrorisme.

Le Luxembourg considère donc que le rapport Peillon-Montebourg manque d'objectivité. Ce rapport méconnaît aussi bien l'existence d'un dispositif législatif complet que l'application effective et déterminée qui en est faite par les autorités luxembourgeoises.