Jörg Ackermann, associé chez PwC Luxembourg, constate un regain d'activité chez les banques chinoises. (Photo: PwC Luxembourg)

Jörg Ackermann, associé chez PwC Luxembourg, constate un regain d'activité chez les banques chinoises. (Photo: PwC Luxembourg)

PwC Luxembourg vient de publier la deuxième édition de «Banking in Luxembourg — Trends & Figures 2017». Cette étude offre un panorama du secteur bancaire luxembourgeois et propose une analyse comparative des banques par pays d’origine. Au total, six pays sont analysés.

Résultats en progression

Avec 141 entités autorisées en 2016, le nombre de banques est en légère baisse par rapport à l’année dernière. Au total, 137 détiennent une licence universelle tandis que 4 d’entre elles ont une licence de banque d’émission de lettres de gage. PwC Luxembourg souligne également dans son étude que le total du bilan des banques a dépassé les 770 milliards d’euros. Cette progression s’explique par une augmentation de près de 15% des créances sur les clients en raison de l’expansion de l’octroi de crédits aux particuliers (+5%) et aux entreprises (+18%).

Selon cette analyse, le résultat net annuel a augmenté de 18,4%. Cette croissance est due à la vente de participations de l’une des banques de la Place, entraînant un gain net de 741 millions d’euros. Sans cette opération, le résultat aurait augmenté de 0,2%. En 2016, la marge sur intérêt s’est élevée à 4.734 millions d’euros. Plus de la moitié des banques ont connu une croissance positive malgré l’environnement d’intérêt négatif. À l’inverse, le revenu net de commission a diminué de 2,3% en raison d’un climat boursier moins favorable. En termes de représentation géographique, les banques allemandes constituent encore le groupe le plus important (25 banques), suivies par les banques françaises (15) et britanniques/américaines (15).

Cette année encore, les banques chinoises ont fait une percée, élargissant leur présence au Luxembourg. «Les banques chinoises connaissent à nouveau une forte croissance et comptent bientôt douze institutions. Elles sont principalement actives dans les services de crédit aux entreprises, c’est-à-dire des crédits commerciaux et financements de projets. En outre, elles exercent et développent actuellement une fonction centrale européenne pour leurs sociétés mères, affirme Jörg Ackermann, associé chez PwC Luxembourg. La récente prise de participation d’une banque majeure au Luxembourg par un groupe d’investissement chinois reflète l’intérêt croissant d’acteurs étrangers à l’égard du secteur bancaire.»

Roxane Haas, banking leader chez PwC Luxembourg, ajoute: «Notre étude montre à quel point le secteur bancaire luxembourgeois est international et diversifié. Ces deux éléments sont des arguments solides pour maintenir l’attractivité et la compétitivité du pays. Individuellement, les acteurs bancaires du monde entier peuvent développer leurs modèles d’affaires dans un environnement stimulant et favorisant les interactions.»

Enfin, toutes les banques ont augmenté leurs effectifs, employant plus de 26.000 personnes. Les banques chinoises ont considérablement grossi leur rang (+18,6%) en raison de l’établissement de nouvelles banques et de l’expansion de leurs filiales en Europe.