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Que le logement soit cher dans la capitale, même le bourgmestre et son premier échevin vert ne le contestent pas. Mais une fois de plus, comme souvent face aux problèmes de la capitale, l’exécutif de la capitale ne se sent pas concerné. «Il faudrait que l’Etat entreprenne quelque chose contre la spéculation», a-t-on entendu lors d’une récente table ronde de Paperjam à la Banque de Luxembourg de la part du premier échevin vert de la capitale. Par contre, celui-ci ne pipe pas mot sur le fait que le législateur a ouvert en 2008, dans le cadre du fameux Pacte logement, la possibilité aux communes – autonomie communale oblige - d’introduire une taxe spécifique contre la spéculation immobilière. Le collège échevinal bleu-vert ne l’a pas fait. C’est le sport préféré des responsables de la ville de Luxembourg de botter en touche et de se défaire de sa propre responsabilité sur le dos de la coalition gouvernementale.

Or il saute aux yeux que la situation du logement dans la capitale est la conséquence d’un laisser-aller très libéral qui dure depuis des décennies. L’exécutif de la ville, dominé depuis la fin des années soixante par le DP, a laissé les bureaux envahir la capitale, forçant les habitants à chercher ailleurs où se loger, encourageant la spéculation sur l’immobilier et «modernisant» à coup de démolitions la ville. L’entrée des Verts dans le collège échevinal depuis 2005 n’a strictement rien changé à cette situation. Les jeunes familles à la recherche d’un logement accessible à leurs bourses ne voient rien venir sur le marché de l’immobilier sauf de nouveaux bureaux et des immeubles «de haut standing» à des prix conséquents.