Le LCGB-SESM dénonce la politique des dirigeants d’ArcelorMittal  (Photo : OGBL)

Le LCGB-SESM dénonce la politique des dirigeants d’ArcelorMittal  (Photo : OGBL)

Fidèle à son langage « d'arrêt temporaire à durée indéterminée » utilisé partout en Europe, ArcelorMittal vient de confirmer ce que le LCGB-SESM redoute depuis des mois.

Interprétés à leur juste valeur par le LCGB-SESM, les annonces faites par ArcelorMittal ce mardi 20 mars 2012 en réunion du Comité Mixte se traduisent comme suit :

Pour le site de Schifflange:

• ACIERIE : Fermeture.
• TLM : Fermeture.
• STFS : Fermeture dès la montée en régime du nouveau laminoir de Duisburg (octobre 2012).

Pour le site de Rodange:

• TRAIN C : Fermeture dès que les usines polonaises du groupe réussiront à laminer le Gewi.
• TRAIN A : Sursis jusque fin 2012 à travers une marche fortement dégradée.

Le LCGB-SESM dénonce la politique des dirigeants d’ArcelorMittal qui, à la recherche d’un rendement financier simpliste, pratiquent une politique de vampirisme financier au détriment des salariés. La conséquence en est la fermeture pure et simple de 2 des 4 grandes usines sidérurgiques luxembourgeoises et la perte directe de plusieurs centaines d'emplois.

Face à ce carnage du patrimoine industriel luxembourgeois, le LCGB-SESM revendique des partenaires sociaux qui se réuniront en tripartite le 28 mars 2012 :

• La conclusion d’un accord tripartite sidérurgique qui proroge les mesures d’accompagnement sociales, notamment la cellule de reclassement (CDR) et la préretraite, jusqu’à absorption complète du sureffectif, de manière à protéger le personnel contre le licenciement et de garantir le niveau de vie des concernés.

• La mise en place d’un plan industriel qui, par le biais d’investissements et de produits innovants, est capable de pérenniser durablement les activités et les emplois sur les sites de Belval et de Differdange.
• La reconduction des efforts au niveau de la formation continue afin d’assurer le parcours professionnel de tous les salariés de la sidérurgie luxembourgeoise.

• La limitation du recours à la sous-traitance et au travail intérimaire au strict nécessaire.

Finalement, le LCGB-SESM revendique le respect du modèle social luxembourgeois qui se base d’un côté sur des conditions de travail définies au sein des conventions collectives, des mesures d’accompagnement développées au sein des accords tripartite sidérurgique et de leurs annexes et de l’autre côté sur le modèle de cogestion développé au fil des différentes étapes de la restructuration de la sidérurgie luxembourgeoise.

Le LCGB-SESM reste fidèle à son principe de base qui est la défense des existences et des intérêts des salariés de la sidérurgie luxembourgeoise.