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Le cahier n° 92 ouvre sur la partie récurrente que constitue désormais l'analyse annuelle des indicateurs de compétitivité classiques. Cette partie porte sur la performance extérieure, les indicateurs synthétiques de compétitivité et sur leurs composants à savoir les indicateurs de compétitivité-prix, de rentabilité, de coûts et de productivité, ainsi que sur les indicateurs d'attractivité et de diversification.

Dans la deuxième partie sont présentées deux études spéciales traitant d'aspects particuliers d'une économie très ouverte. La première étude spéciale a été réalisée par Arnaud Bourgain du Centre Universitaire et Patrice Pieretti de la Cellule de Recherche d'Economie Appliquée (CREA). Par une modélisation simplifiée des déterminants du niveau de l'emploi d'une petite économie ouverte, les auteurs s'efforcent d'isoler l'influence de la compétitivité à côté d'autres déterminants comme la conjoncture étrangère et la modification   du coût relatif des facteurs de production (capital, travail). Une évaluation empirique de ces effets portant sur l'industrie et les services marchands parvient à estimer à environ 22% la part de la compétitivité dans la création d'emploi pour la période de 1990 à 1998.

La seconde étude spéciale effectuée par Guy Schuller du Statec souligne l'importance - en matière de contribution de la demande extérieure à la croissance - d'une analyse en termes de contenu en importations pour bien appréhender les caractéristiques d'une économie ouverte. Plutôt que de se limiter à l'analyse de la contribution nette (exportations-importations) de l'étranger à l'évolution de l'économie, il s'est avéré plus pertinent de mesurer d'abord le contenu en importations de chaque composante macro-économique avant d'apprécier le rôle joué par la demande interne ou externe sur l'activité économique. L'application concrète de cette méthode à l'économie du Luxembourg montre que l'analyse de l'évolution économique est fortement affectée par ce changement d'approche en 1999.