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La Banque Générale du Luxembourg (BGL), membre du groupe Fortis, a réalisé un résultat net consolidé de 8,3 milliards de francs (€ 205,2 millions) pour l'exercice 2000, une augmentation de 43% par rapport à l'année précédente. La somme de bilan consolidée s'élève à 1 433 milliards de francs (€ 35,5 milliards), en hausse de 8,4%. Le produit net bancaire, qui regroupe les principaux revenus de la banque, augmente de 14,1% par rapport à l'exercice précédant et s'élève à 27,7 milliards de francs (€ 685,8 millions) au 31 décembre 2000. Le Return on Equity (ROE) de la BGL s'élève à 26,6%.

L'exercice 2000 de la BGL a été marqué par l'offre publique d'échange du groupe Fortis sur l'ensemble des actions de la banque. Dans le cadre d'un accord conclu entre les deux partenaires, la Banque Générale du Luxembourg est devenue le pôle bancaire unique de Fortis au Luxembourg. Fortis Bank Luxembourg S.A. est ainsi devenue une filiale de la BGL alors que la Banque Mees Pierson Gonet S.A. a été absorbée. Dans le cadre du même accord Crégélux, filiale de la BGL, a fusionné par absorption avec MeesPierson Trust (Luxembourg) S.A. Le nouvel ensemble a depuis pris le nom BGL-MeesPierson Trust (Luxembourg) S.A. et assure des services d'ingénierie juridique internationale. Le périmètre de consolidation de la BGL s'est par ailleurs élargi à travers l'acquisition, par le biais d'une offre publique d'achat, de 87,76% du capital de la Société alsacienne d'expansion et de développement (SADE). La SADE est un établissement financier non bancaire avec siège à Strasbourg spécialisé dans le financement à moyen et long terme d'entreprises.

Dans le cadre des fusions au Luxembourg, quelque 340 nouveaux collaborateurs ont rejoint la Banque Générale du Luxembourg. La banque a par ailleurs créé près de 300 nouveaux emplois au courant de l'année. Au 31 décembre 2000, la BGL employait 2 731 personnes, en incluant les filiales internationales, ce chiffre s'élève à plus de 3 000 hommes et femmes au service de la banque.

Depuis la clôture de l'exercice 2000, la BGL a encore élargi son périmètre de consolidation en reprenant, en mars 2001, les entités européennes du Private Banking International de Fortis. Il s'agit, en Suisse, de la Banque MeesPierson Gonet S.A. et de MeesPierson Trust (Schweiz) AG, de MeesPierson Trust Liechtenstein, ainsi qu'à Guernesey de MeesPierson (Channel Islands) Ltd.

En rémunération de ses différents apports à la BGL, la participation de Fortis Banque dans le capital de la BGL a augmenté depuis la clôture de l'offre publique d'échange de mars 2000 et s'élève désormais à 99,6% du capital. En conséquence, le Conseil d'administration de la BGL a décidé en date du 5 avril 2001 de demander le retrait du titre BGL de la cote officielle de la Bourse de Luxembourg.

Somme du bilan consolidée en hausse de 8,4%

La somme du bilan atteint 1.433 milliards de francs (€ 35,5 milliards) au 31 décembre 2000 par rapport à 1.322 milliards de francs (€ 32,8 milliards) à la clôture de l'exercice précédent. La progression de 8,4% du total bilantaire provient principalement de l'apport des nouvelles filiales.

Au passif du bilan, les fonds confiés par la clientèle représentent 995,8 milliards de francs (€ 24,7 milliards), soit 70% du total bilantaire au 31 décembre 2000, en croissance de 26,6%. Cette augmentation témoigne également d'un attrait renouvelé de la clientèle pour les instruments traditionnels d'épargne.

A l'actif du bilan, les créances sur la clientèle enregistrent une augmentation très importante de 21,3% pour atteindre 301,5 milliards de francs (€ 7,5 milliards) au 31 décembre 2000. Cette croissance reflète l'évolution favorable des crédits immobiliers et des crédits d'investissement ainsi que l'apport notable du groupe SADE notamment en opérations de crédit-bail immobilier.

Les fonds propres réglementaires de la banque passent de 74,3 milliards de francs (€ 1,8 milliard) au 31 décembre 1999 à 83,8 milliards de francs (€ 2,1 milliards) au 31 décembre 2000. La croissance de 12,9% s'explique surtout par les plus-values réalisées dans le cadre de l'apport en 2000 de participations stratégiques à la société BGL Investment Partners. Exceptionnelles et non récurrentes, ces plus-values ont en effet été pour une large part affectées au Fonds pour risques bancaires généraux.

Ce renforcement des fonds propres, accompagné d'une gestion prudente des risques, a permis d'obtenir un Risk Asset Ratio qui s'établit à 12,9%, en légère augmentation par rapport à 1999 et dépassant largement le niveau réglementaire de 8%.

Résultats consolidés en forte hausse

Le produit net bancaire augmente de 14,1% par rapport à l'exercice précédent et s'élève à 27,7 milliards de francs (€ 685,8 millions) au 31 décembre 2000.

Les revenus nets d'intérêts s'élèvent à 12,9 milliards de francs (€ 319,1 millions). La contribution des nouvelles filiales a permis de dépasser légèrement le résultat record dégagé lors de l'exercice précédent en dépit de marges comprimées dans un contexte concurrentiel difficile et de volatilité importante des taux d'intérêt.

Les produits nets de commissions enregistrent une croissance spectaculaire de 51% pour atteindre 12,2 milliards de francs (€ 302,9 millions) au 31 décembre 2000. Les commissions sur ordres de bourse ainsi que les commissions liées aux SICAV gérées par la banque, dont General Management, ont été les principaux vecteurs de cette évolution qui s'inscrit dans le contexte d'une animation soutenue des marchés financiers d'une part, et d'une demande accrue de la clientèle en faveur des services de gestion de fortune de la banque d'autre part. L'excellent développement du Private Banking International, notamment via les filiales BGL Reads Group et Banque Générale du Luxembourg (Suisse) S.A., a fortement contribué à la progression de ce poste de résultats.

Le résultat provenant d'opérations financières s'élève à 2,6 milliards de francs (€ 63,8 millions) pour l'exercice 2000. La diminution de 24,3% par rapport au résultat record réalisé en 1999 résulte de l'effet conjugué de la baisse généralisée des marchés boursiers au cours des trois derniers trimestres de l'année sous revue et ce malgré un résultat de change en très forte progression consécutivement à une exploitation optimale de la volatilité du marché des changes.

Les autres produits d'exploitation s'élèvent à 8,4 milliards de francs (€ 207,7 millions). Ce poste comprend les plus-values non récurrentes réalisées au courant de l'année sur la cession de participations ainsi que les revenus dégagés par le groupe SADE en relation avec le leasing opérationnel.

Les coûts d'exploitation atteignent 13,9 milliards de francs (€ 345,7 millions) pour l'année 2000, en augmentation de 34,6% par rapport à l'exercice précédent. Les principaux facteurs de cette hausse ont été la forte croissance des effectifs de la banque mais aussi l'augmentation des frais d'études et de consultance liés notamment à l'offre publique d'échange de Fortis ainsi qu'à l'offre publique d'achat sur le groupe SADE.

Après déduction des impôts qui s'élèvent à 3,2 milliards de francs (€ 80,2 millions), le résultat net (part du groupe) s'établit à 8,3 milliards de francs (€ 205,2 millions), en forte progression de 43,4% par rapport à l'exercice précédent. A périmètre de consolidation constant, sa croissance atteint 29%.

L'augmentation du résultat net a permis à la banque de réaliser un Return on Equity (ROE) de 26,6%, en progression sensible par rapport à l'exercice précédent (21,2%).