Patrick Jost, président de la FJD. (Photo: archives paperJam)

Patrick Jost, président de la FJD. (Photo: archives paperJam)

Créée en 1977, la Fédération des Jeunes Dirigeants du Luxembourg (FJD) a décidé, à l’aube de son 35ème anniversaire, de prendre le taureau par les cornes en lançant une vaste campagne d’introspection. But de cette remise en question : développer encore davantage le service aux membres de la fédération, ainsi que les réflexions visant à améliorer la santé de l’économie luxembourgeoise.

Un soutien dynamique de l’esprit entrepreneurial

Patrick Jost, managing director du groupe CIP et récemment élu à la tête de la FJD pour un mandat d’un an renouvelable, s’est fixé un objectif bien précis : faire de la FJD un organisme dynamique au regard résolument fixé vers l’avenir et soutenant activement les entreprises et leurs dirigeants. C’est d’ailleurs l’un des principaux Leitmotivs de la fédération, qui compte d’ores et déjà quelque 390 membres dont 120 membres actifs (âgés de moins de 45 ans).
La fédération fait office de lieu de rencontre, d’exemple et de terrain d’entrainement aux jeunes dirigeants d’entreprises souhaitant échanger leurs expériences, faire un effort de réflexion en profondeur, mettre en commun leurs facultés d’action et participer à un mouvement promoteur d’innovations économiques et sociales.

Une assemblée générale « au sommet » avec l’alpiniste Thomas Bubendorfer

L’assemblée générale annuelle de la FJD accueillait le 17 octobre dernier un invité de marque : le célèbre alpiniste et auteur autrichien Thomas Bubendorfer.
Avec à son actif d’innombrables performances dans le domaine de l’alpinisme extrême (on citera notamment son escalade en solo et sans harnais de la face sud de l’Aconcagua en une journée ou encore celle du Fitz Roy, ainsi que son record jamais battu d’enchaînement dans les Dolomites de cinq parois rocheuses de difficulté VII en un seul jour), Thomas Bubendorfer est sans conteste un athlète au physique et surtout au moral d’acier. Sa dernière performance remonte au 23 septembre dernier, date à laquelle il a gravi avec l’équipe nationale d’alpinisme chinoise pour la première fois au monde le sommet de la montagne Bi-Tsi (Tibet), d'une hauteur de 6.228 mètres.
Pourtant, et bien qu’il grimpe jusqu’à 130 jours par an, Thomas Bubendorfer a également écrit six livres et a donné depuis 1984 plus de 900 conférences à travers le monde. Au cœur de sa philosophie de la performance se trouve toujours l’Homme : Comment l’Homme, dans des situations extrêmes, accède-t-il à son plein potentiel ? Comment fait-il face au risque ? Comment conserve-t-il son enthousiasme, sa motivation ? Comment l'individu interagit-t-il avec le reste de équipe ?
C’est donc avec grand plaisir que les membres de la FJD ont accueilli M. Bubendorfer, dont le témoignage a eu beaucoup d’impact auprès de ses auditeurs. En effet, l’alpiniste a non seulement évoqué différentes expériences fascinantes, mais aussi sa manière d’aborder des défis qui peuvent sembler à première vue insurmontable. Il s’est notamment attardé sur les leçons qu'il a tirées de la pratique de ce sport extrême qu'est l'escalade en terrain hostile, développant une approche, une philosophie pouvant très bien servir de guide aux personnes devant également franchir des obstacles importants dans leur vie : dans le cas présent, des dirigeants d’entreprise confrontés à différents problèmes de taille.
Il va sans dire que cette assemblée générale de la FJD a été un événement réellement enrichissant pour les participants, qui furent tous ravis par l’intervention de cet athlète d’exception…

Les groupes de travail de la FJD : Un travail de réflexion en profondeur

Chaque année, la FJD compose différents groupes de travail ayant pour mission de se pencher sur des questions cruciales en rapport avec l’entrepreneuriat. Ainsi, dans le cadre d’une tentative de diversification de l’économie par l’Etat M. Jean-Marc Kieffer, le président de la FJD en 2010-2011, avait demandé l'année passée aux groupes de travail d’analyser de façon critique les clusters économiques au Luxembourg.
Cette année, c’est sur le niveau microéconomique que les groupes de travail de la FJD vont porter leur attention, et plus précisément sur les entités individuelles telles que les entrepreneurs et leurs entreprises : Les dirigeants de sociétés sont-ils « Fit for the future » ? Disposent-ils des outils adaptés pour mener leurs entreprises avec succès, et ce à long terme ?
Trois grands sujets seront au cœur des analyses, réflexions et suggestions des groupes de travail de cette année qui réunissent chacun des chefs d’entreprises oeuvrant dans différents secteurs :
- Le dirigeant / Etre dirigeant : Un état d’esprit
Quelles sont les épreuves auxquelles les dirigeants d’entreprise sont confrontés, sur le plan mental ? Quel impact leur vie professionnelle a-t-elle sur leur vie privée ? Qu’en est-il du syndrome d’épuisement professionnel ? Comment et jusqu’à quel point la santé d’une entreprise est-elle liée à celle de son dirigeant ?
Voilà quelques-unes des questions sur lesquelles le premier groupe de travail se penchera cette année, non seulement pour émettre une analyse critique, mais aussi pour explorer différentes pistes et éventuellement trouver certaines réponses ou certains remèdes aux maux récurrents dont souffrent les chefs d’entreprise.
- Les outils informatiques : Etat des lieux
Le second groupe de travail est chargé d’étudier les différents outils informatiques modernes mis à disposition des entreprises (comme par exemple le Cloud Computing, les CRM, « Software as a service », …) : Sans l’ambition de vouloir dresser une liste exhaustive, il s’agira plutôt de présenter de façon pragmatique aux membres de la FJD les outils retenus. Quels avantages offrent-ils et quelle est la plus-value apportée ? Quels sont leurs défauts, limitations, risques et contraintes, etc. ? Le groupe de travail dressera également une liste de recommandations en ce domaine pour les membres de la FJD.
- La communication digitale : Effet de mode, mal nécessaire ou opportunités mal exploitées ?
Le troisième groupe de travail se penchera quant à lui sur les différents outils de la communication digitale actuelle, tels que les emails, les réseaux sociaux, les blogs, les plateformes Web etc. Une réflexion poussée sera effectuée autour de ces moyens de communication : leur relation et leur importance dans notre société actuelle, les bienfaits et les maux qu’ils apportent, l’influence qu’ils ont sur la gestion et le fonctionnement d’une entreprise… Différentes études de cas seront réalisées afin de mettre en évidence les points forts et les points faibles de cette communication, en vue d’aboutir à une liste de recommandations et/ou de mises en garde destinée aux dirigeants de sociétés.

De nouveaux atours pour la FJD : « Fit for the future »

Afin de donner l'exemple et d'appliquer sans plus attendre le credo « Fit for the future » à sa propre enseigne, la FJD a décidé de cette année d'adopter un nouveau logo mis à jour, ainsi que de modifier ses statuts et sa charte graphique : un premier pas vers l'avenir…