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Leurs travaux se côtoient sans lien apparent et proposent, au contraire, un maximum de différences possibles. Il s'agissait de ne pas imposer de thème fédérateur ni de discours unitaire conférant un dénominateur commun à des démarches artistiques bien distinctes, mais de créer les conditions permettant d'élargir le champ de création et d'interprétation des oeuvres.

D'une part, Open House questionne, par son déroulement même, le rôle du curateur en tant qu'intermédiaire entre les artistes et les institutions ainsi que les modalités du partenariat artiste-curateur (dans le sens pratique, théorique, économique, des relations de pouvoir, etc.). D'autre part, Open House est aussi une tentative de mise à l'épreuve de l'exposition de groupe comme « genre ». Elle pose, entre autres, des questions comme : Le thème de l'exposition est-il toujours déterminant pour la lecture des oeuvres ? Cette lecture est-elle le seul but d'une exposition thématique ? Si le thème de l'exposition est essentiel aux expositions de groupe, alors pour qui l'est-il : l'artiste, le curateur, le public ? Ou encore : Peut-on travailler sans discours imposé et sans hiérarchie en laissant se développer une dynamique propre à l'« ouverture » de l'invitation lancée?

Un cercueil en glace gisant sous les arbres (Enzo Umbaca choisi par Roberto Pinto), une Ford Mustang Lounge décorée de drapeaux (Katharina Jahnke / Heike Munder), des vues panoramiques de Varsovie imprimées sur papier peint et un saut dans le vide (Joanna Rajkowska / Bettina Heldenstein), une photographie « itinérante » et des étudiants de langues invités à exposer (Louise Lawler/ Adam Budak), une arène faite de morceaux de savon (Sislej Xhafa / Evelyne Jouanno), un dispositif documentaire sur Johannesburg et Mexico (Gast Bouschet / Fernando Alvim), des ascenseurs imaginaires (Pavlína Fichta Cierna / Viera Janceková), une peinture murale complétant le paysage caché par l'architecture (Niamh O'Malley / Mária Hlavajová), une jungle un peu particulière (Christine Biehler / Christine Walentiny), un étrange paysage anthropomorphique (Andy Alexander / Noëllie Roussel), un divan sonore et instable (Tere Recarens et Emilio López-Menchero / Eva González-Sancho), la transposition en peinture de paysages et de motifs architecturaux (Tina Gillen / Laure Faber) : autant de projets conçus spécialement pour Open House qui, ensemble, peuvent contribuer à apporter des éléments de réponse aux questions soulevées.

Catalogue

A l'occasion de l'exposition, un catalogue bilingue (anglais/français) de 180 pages sous forme de classeur contenant des pages réalisées par les artistes, des textes des curateurs et les biographies, ainsi que des photographies des oeuvres in situ sera disponible dès l'ouverture.

Infos: http://www.casino-luxembourg.lu

Ouvert tous les jours de 11h00 à 18h00, jeudi nocturne de 11h00 à 20h00, fermé le mardi

Prix d'entrée : plein tarif 4 EUR, tarif réduit 3 EUR, groupes (20 personnes minimum) 3 EUR, gratuit pour les moins de 18 ans

Autres expositions d'art contemporain au Luxembourg (sélection) :

Stéphane ackermann agence d'art contemporain (Luxembourg-Gare) - sté[email protected] / tél. (+352) 48 38 87

Marylène Négro « Regarde-moi dans les yeux » jusqu'au 29 juin 2002

alimentation générale, art contemporain (Luxembourg-Gare) - [email protected] / tél. (+352) 26 19 05 55

Jan Stieding du 8 juin au 20 juillet 2002

Galerie Beaumont-Public + König-Block (Luxembourg-Ville) - [email protected] / tél. (+352) 46 23 43

Wim Delvoye «Sex-Rays» du 29 juin au 5 octobre 2002

Galerie Erna Hécey (Luxembourg-Ville) - [email protected] / tél. (+352) 24 11 74

Doris Drescher du 21 juin au 10 août 2002; Pierre Bismuth du 20 septembre au 30 octobre 2002

dans l'espace public de la Ville de Luxembourg

AlterEgo du 8 juin à fin août 2002, avec Louise Bourgeois, Shirin Neshat, Bettina Rheims, Sherrie Levine, Sophie Calle, Kiki Smith, Cady Noland, Jessica Stockolder, Brigitte Nahon, Marina Karella, Katerina Vincourova, Yayoi Kusama, Rebecca Horn, Cristina Iglesias, Anne Ferrer, Liz Croft ou encore Isa Genzken.