Paperjam.lu

 

L'exercice du 145ième anniversaire de la BCEE a connu, tout comme lors des années précédentes, un développement des activités de la Banque qui a été d'autant plus remarquable que l'environnement économique était difficile.

Le total du bilan a affiché une croissance significative pour s'élever à 35.644,4 millions d'euros ou + 9,6%, portée par trois facteurs explicatifs : les dépôts des établissements bancaires (+18,2%), les dépôts de la clientèle non-bancaire (+ 9,2%) et les dettes représentées par un titre (+7,4%).

Parmi ces fonds, les dépôts de la clientèle non bancaire sur comptes à vue, comptes à terme ainsi que livrets et comptes d'épargne ont atteint 14.538,8 millions d'euros, contre 13.318,7 millions d'euros à la fin de l'exercice 2000, soit une augmentation de 9,2% marquant ainsi un retour de la clientèle vers les produits de placement moins sensibles aux aléas des marchés financiers.

Poursuite d'une activité soutenue dans le domaine des prêts et crédits à l'économie nationale

Consciente de sa mission traditionnelle dans la collecte de l'épargne du public et le financement de l'investissement, la Banque a été particulièrement active dans le domaine des prêts au logement. En effet, l'encours dans ce secteur a progressé de quelque 121,1 millions d'euros ou de 4,1% pour approcher les 3.065 millions d'euros au 31 décembre 2001.

En 2001, la Banque a baissé ses taux d'intérêt à plusieurs reprises : le taux de base sur prêt au logement est ainsi passé de 5,85% au début de l'année à 4,35% à la fin de l'année.

Tout au long de l'exercice 2001, la Banque a continué à consacrer des efforts particuliers dans le domaine du logement social. Elle a augmenté l'encours total des financements au taux social (taux de 3,85% en 2001) à 781,8 millions d'euros au 31 décembre 2001 (+4,7%). A signaler, dans ce contexte, que quelque 13.946 ménages ont bénéficié à la fin de l'année 2001 des conditions spéciales en vue du financement de leur logement.

Malgré un climat d'investissement plus difficile, la Banque a réussi à développer son activité de prêts ou avances aux entreprises. La BCEE a également pu améliorer la qualité de ses services dans ce secteur grâce à une approche commerciale multi-produits plus systématique et la mise en place d'un nouveau service de proximité aux PME.

Développement encourageant des activités internationales de marché

Sur le plan international, il y a lieu de noter que la BCEE a su tirer profit des excellentes notations AA+/A-1+ et Aa1/P-1, qui lui ont été confirmées respectivement par Standard & Poor's et Moody's, pour étendre et diversifier sa politique de refinancement sur les marchés des capitaux européen et américain.

De même, il convient de noter le succès remarquable des dettes représentées par un titre (+7,5%) portée principalement par les programmes "euromedium term notes" (EMTN), de papier commercial européen (ECP) et de papier commercial US (USCP) auprès des investisseurs institutionnels internationaux.

En dernier lieu, il convient de relever que l'activité des crédits internationaux et des "asset-backed securities" a progressé à un rythme soutenu en dépit de la conjoncture internationale affaiblie.

Amélioration permanente du service au client

En 2001, la BCEE a lancé avec succès la nouvelle formule ZEBRA, le compte courant "all inclusive". Au 31 décembre 2001, ce sont quelque 12.000 "packages" qui ont été vendus, dépassant largement les objectifs fixés. 

Dans le cadre du développement de la gamme des fonds d'investissement offerts au client, la Banque a lancé en 2001 un nouveau compartiment de la sicav LUX-GARANTIE.

A noter également que la Banque a pu développer ses activités d'épargne et de financement alternatives (projets à vocation sociale, écologique ou humanitaire) dans le cadre de la coopération avec ETIKA (anc. Alterfinanz).

En général, la BCEE a poursuivi sa stratégie multicanaux consistant, d'une part, à renforcer et à moderniser le réseau traditionnel des agences et, d'autre part, à diversifier et à encourager les services électroniques. Dans cette optique, la BCEE a étendu S-NET, ainsi que son PC-Banking ne transitant pas par INTERNET, qui comptent au total plus de 30.000 utilisateurs. L'avantage d'un accès direct et en temps réel aux principales bourses et à des tarifs privilégiés a été particulièrement apprécié par la clientèle. Afin d'améliorer l'information financière au client, la BCEE a lancé une toute nouvelle rubrique "Bourses" sur son site Internet.

En 2001, le magazine "THE BANKER" a nommé la BCEE "Bank of the year 2001" au Luxembourg. Ce choix fut attribué sur base de critères relatifs à la croissance des résultats et de la performance, à l'utilisation de la technologie notamment dans le domaine du "online banking", à des accomplissements particuliers ainsi qu'à la stratégie commerciale de la Banque en général.

Renforcement de la maîtrise des risques et du contrôle interne

Dans le cadre du plan stratégique "Spuerkeess 2003", la BCEE a retenu comme philosophie générale que la maîtrise des risques bancaires doit être assurée à tous les niveaux (hiérarchique et opérationnel) ainsi que pour tous les domaines de la Banque. Cela implique une responsabilisation individuelle de l'ensemble des agents en matière de contrôle et de suivi du risque.

Une attention particulière a été portée au risque opérationnel découlant de l'exécution des opérations par les agents de la banque en relation avec les clients. Les mesures prises se sont traduites notamment par un renforcement du système de contrôle interne, dont le suivi est assuré par la direction de la Banque. De même, des efforts importants ont été consacrés en 2001 au renforcement des procédures en matière de blanchiment d'argent.

Légère régression de la profitabilité par rapport à un exercice 2000 exceptionnel

Les résultats financiers de la Banque ont reculé en l'an 2001 de façon limitée dans un contexte qui a été défavorable au secteur bancaire en général. En effet, le mouvement de repli sur les marchés boursiers a non seulement eu un impact négatif sur les activités de trading et d'investissement de la Banque, mais a aussi détourné la clientèle des valeurs mobilières.

Il a par ailleurs imposé aux Banques une révision à la baisse de la valorisation de leur portefeuille propre d'actions et Sicav.

Cependant, les revenus sur intérêts et produits assimilés, qui sont la source principale de revenus pour la Banque, sont en progression importante (+ 19,9%) traduisant ainsi les développements positifs de la Banque classique ainsi que des activités internationales de marché liées à des produits de taux.

D'autre part, les frais généraux administratifs ont marqué en 2001 une hausse de 11,6 millions d'euros ou de 6,7% en passant de 172,5 millions d'euros au 31 décembre 2000 à 184,2 millions d'euros fin 2001. Grâce à un programme rigoureux de "cost-control", la Banque a réussi à limiter la croissance de ses frais généraux.

Compte tenu des éléments qui précèdent, la Banque peut afficher, pour l'exercice 2001, un bénéfice net de 70,1 millions d'euros. Ce résultat se situe entre celui de l'année record 2000 avec 77,5 millions d'euros (soit une réduction de 7,4 millions d'euros ou de 9,5 %) et celui de 1999 avec 67,2 millions (soit une augmentation de 2,9 millions d'euros ou de 4,3%).

En 2001, la BCEE a procédé à  la conversion des actions SES S.A. détenues par la BCEE en titres de SES Global S.A. ; pour des raisons de prudence, la plus-value substantielle non réalisée et liée à cette conversion n'a pas été inscrite dans les comptes et le bilan de la Banque.

Pour 2002, la Banque s'attend à une évolution positive des affaires malgré un environnement économique incertain. La Banque s'apprête à mettre à jour son programme stratégique visant à assurer son indépendance face aux mutations rapides que connaît l'industrie bancaire en ce moment.