Étienne Schneider présente le futur «Luxembourg Automotive Campus» dédié à la recherche et à l’innovation dans le secteur automobile. (Photo: Goodyear)

Étienne Schneider présente le futur «Luxembourg Automotive Campus» dédié à la recherche et à l’innovation dans le secteur automobile. (Photo: Goodyear)

En date du 24 mars 2016, le futur site industriel spécialisé dans la R&D pour les composants automobiles a été présenté. Implanté sur le territoire de la commune de Bissen près du lieu-dit Roost, le futur Luxembourg Automotive Campus hébergera les activités de recherche et d’innovation de plusieurs entreprises relevant du secteur automobile. Des infrastructures communes y sont prévues, comme des laboratoires et structures de recherche, des salles de conférences, des espaces de restauration et des aires d’exposition.

Profitant de la proximité du circuit d’essai de Goodyear, le site offre des possibilités de synergie pour les tests et la validation de prototypes, dans le domaine de la logistique, de la formation et de l’éducation. Le campus promeut également «l’innovation ouverte» et l’échange de technologies. Des activités de production industrielle n’y sont pas prévues. L’idée de créer un tel pôle d’innovation est née en 2013 au ministère de l’Économie. Le concept a été développé par la suite au sein du Haut Comité pour le soutien, le développement et la promotion de l’industrie, avec le soutien de l’Industrie luxembourgeoise des équipementiers de l’automobile (Ilea) et du Luxembourg Automotive Components Cluster qui dépend de Luxinnovation. 

L’État va acquérir le site d’une surface de 14 hectares dès que le propriétaire actuel, Goodyear, aura achevé la démolition des bâtiments existants sur le site de l’ancienne «Wire plant» pour y aménager les infrastructures d’une zone d’activités. Dans une première phase, avec IEE et Goodyear, deux entreprises s’implanteront sur le campus. Présente au Luxembourg depuis 1989, la société IEE SA relocalisera l’intégralité de ses activités de Contern vers le nouveau site à Roost. Goodyear relocalisera son centre d’innovation (GIC*L) vers le campus. La finalisation des travaux de construction de ces deux complexes hébergeant alors au total 1.600 salariés de ces entreprises est prévue pour l’été 2018.

Lors de son allocution, le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a déclaré: «En centralisant les activités de R&D, le Luxembourg Automotive Campus dotera les professionnels d’équipements et de services du secteur automobile de nouveaux outils et d’infrastructures leur permettant de rester dynamiques – et donc innovants et concurrentiels – sur un marché en constante évolution. Avec à terme une capacité d’hébergement de 4.000 personnes, le campus sera le futur site vitrine du secteur et fera du Luxembourg encore davantage une destination de choix pour les équipementiers automobiles.»

Au Luxembourg, le secteur des composants automobiles emploie actuellement plus de 10.000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros.

«La création de l’Automotive Campus favorisera les opportunités de croissance des entreprises au sein du secteur automobile européen, tant pour Goodyear et ses partenaires sur le campus que pour le Grand-Duché de Luxembourg. En tant que membre fondateur comptant parmi les premiers à être implantés sur le campus, Goodyear est impatient d’entamer la collaboration avec d’autres sociétés innovantes afin de concevoir, tester et concrétiser de nouveaux concepts», a déclaré Jean-Claude Kihn, président de Goodyear pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Il a ajouté: «L’excellence de l’innovation est un des éléments-clés de la stratégie de Goodyear. La société applique depuis de nombreuses années une philosophie d’innovation ouverte à travers le monde. Nous allons aujourd’hui la déployer davantage en intégrant l’Automotive Campus. Ainsi, Goodyear continue de jouer un rôle actif dans l’évolution de l’économie luxembourgeoise.»

Michel Witte, président et CEO de IEE SA: «Implanter de grands groupes automobiles en un même endroit créera naturellement des synergies et profitera à tous, grâce au partage des ressources et à l’accroissement de l’innovation. Cela nous permettra également d’attirer des talents de premier ordre dans la région. Avec l’éventuelle présence de certains instituts de l’Université du Luxembourg et la collaboration d’organismes de recherche publics, nous pourrions promouvoir la formation d’étudiants et de candidats ayant obtenu leur doctorat afin que leurs compétences répondent aux exigences des membres du campus. Une situation où tout le monde y gagne.»