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Malgré les risques qui continuent d'entourer l'économie mondiale, de plus en plus de signes attestent d'une amélioration économique progressive dans le secteur manufacturier. Les principaux indicateurs avancés, en particulier, se sont réorientés à la hausse presque simultanément. Toutefois, contrairement à l'expérience récente des États-Unis, il est peu probable qu'à ce stade encore précoce, la demande des ménages soit le moteur de la croissance économique dans la zone euro. Avec cette nouvelle publication, la Commission européenne entend contribuer à une meilleure compréhension de l'évolution économique dans la zone euro ainsi qu'à améliorer la qualité du débat public autour de la politique économique de cette zone.

Dans l'éditorial de ce rapport, M. Pedro Solbes, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires fait observer que "l'introduction sans heurts de l'euro en 1999, puis celle des pièces et des billets en 2002 est un signe bienvenu de stabilité et de confiance. Les indicateurs récents confortent l'opinion selon laquelle le ralentissement s'est interrompu au cours du dernier trimestre de 2001 et il y a fort à parier que la croissance économique accélérera à un rythme proche de son potentiel ou supérieur à celui-ci au cours du second semestre de 2002".

Dans sa communication de 2001 sur le "renforcement de la coordination des politiques économiques dans la zone", la Commission soulignait combien il était important d'améliorer l'évaluation économique de la zone euro, ainsi que la qualité du débat public sur la politique économique de cette zone. Pour renforcer et faciliter encore davantage le processus de coordination, la Commission a annoncé la publication d'un rapport régulier sur l'évolution économique dans la zone euro. Ce rapport présentera une analyse de la situation générale et des questions de politique économique.

Le premier rapport trimestriel souligne que malgré les risques qui continuent d'entourer l'économie mondiale, les signes d'une amélioration progressive dans le secteur manufacturier se multiplient. On observe en particulier un redressement presque simultané des principaux indicateurs avancés . Toutefois, et contrairement à l'expérience récente des États-Unis, il est peu probable qu'à ce stade encore précoce, la demande des ménages soit le moteur de la croissance dans la zone euro.

Il est donc vraisemblable que l'activité économique n'enregistrera qu'une reprise progressive au cours du premier semestre de cette année et que la croissance économique, soutenue par une amélioration générale de l'environnement extérieur, ne s'accélérera pour atteindre son taux de croissance potentielle qu'au cours du second semestre de cette année.

Ce rapport souligne également que malgré quelques signes évidents d'une amélioration de l'économie américaine, la fréquence des récessions à double creux enregistrées aux États-Unis par le passé invite à une certaine prudence. Les indicateurs de la consommation privée ont été un peu moins rassurants et la situation financière du secteur des entreprises pourrait être une source de préoccupation, étant donné que la conjugaison d'écarts croissants de rendement des obligations d'entreprises et de niveaux d'endettement élevés chez ces dernières pourrait peser sur les budgets d'investissement. Au Japon, malgré une politique monétaire très laxiste, on ne voit toujours pas la fin des tensions déflationnistes.

Le premier numéro du rapport traite en particulier de l'inflation. Il relève qu'en janvier 2002, la zone euro a connu une poussée d'inflation de 0,5 point par rapport à décembre 2001. Sur cette progression de 0,5 point en janvier, 0,34 point sont imputables au renchérissement du prix des légumes (qui s'explique par de mauvaises conditions climatiques) et à des hausses de la fiscalité indirecte (notamment sur le tabac), ce qui laisse au maximum 0,16 point susceptible d'être attribué au passage à l'euro fiduciaire. Étant donné que cette poussée d'inflation de janvier résulte pour l'essentiel de facteurs exceptionnels ou temporaires, l'inflation de base devrait retrouver rapidement la tendance à la baisse observée durant le second semestre de l'année dernière. La poursuite de la modération salariale, la faiblesse de l'activité économique et des anticipations inflationnistes sont autant d'éléments qui permettent de penser que les tensions inflationnistes devraient rester modérées dans les mois à venir.

Le rapport trimestriel sera publié à la fin des mois de mars, de juin, de septembre et de décembre chaque année.

Ces rapports seront consultables à l'adresse internet suivante: http://europa.eu.int/comm/economy_finance/publications/quarterly_report_on_the_euro_area_en.htm