Gary Kneip, président de la clc (Photo : Jessica Theis/archives)

Gary Kneip, président de la clc (Photo : Jessica Theis/archives)

 

Monsieur le ministre, Monsieur le président de l’Université de Trèves,
Mesdames et Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs les présidents de nos fédérations et groupements,
Chers administrateurs, et chers vice-présidentes et vice-présidents, Chers membres, collaborateurs et amis de la clc,

Nous saluons plus particulièrement nos deux invités d’honneur qui nous feront l’immense plaisir de nous adresser la parole après ces quelques réflexions que je désire formuler pour la première Assemblée générale que j’ai le plaisir de présider :
En premier lieu, je salue le Ministre Etienne Schneider, Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur.

J’aimerais souligner que la clc est sous la tutelle du Ministère des Classes Moyennes avec lequel nous avons d’excellentes relations et avec lequel nous avons réalisé un travail intensif tout au long des dernières années autour du Programme «Luxembourg, Pôle de Commerce de la Grande Région » et vous n’en doutez pas, un travail plutôt discret autour des heures d’ouverture de nos commerces.

Mais revenons aux relations que la clc entretient avec le Ministre Etienne Schneider. Son Ministère dispose en effet d’une large influence sur l’avenir plus ou moins promoteur de certains de nos secteurs.

Il s’agit en premier lieu des TIC et de la société de l’information, c’est- à-dire, les services informatiques qui sont mon domaine professionnel, une responsabilité qu’il partage d’ailleurs avec la Ministre des Communication, François Biltgen.

La clc s’est très tôt engagée dans le rassemblement des acteurs des TIC, notamment au travers de deux associations, l’APSI qui regroupe une soixantaine de sociétés de services TIC et l’Opal, qui elle regroupe l’ensemble des opérateurs alternatifs de télécommunication, à l’exception de l’entreprise publique EPT en tant qu’opérateur historique, étant sous la tutelle de notre invité.

La clc plaide pour que le gouvernement prenne une initiative visant à préserver au mieux l’intérêt qu’ont, un nombre d’acteurs internationaux comme Itunes, Skype, Microsoft et de nombreux autres dans notre pays, comme lieu de vente de leurs services électroniques en Europe. Certains de nos voisins européens nous envient pour les revenus de TVA que le pays récolte d’année en année, en 2014 les experts parlent de quelques 650 millions d’euros.
Ils ont réussi à abolir dès 2015 le régime actuel de fixation de la TVA qui nous privilégie. Les acteurs intéressés de la communauté des TIC pourront avec le soutien du gouvernement agir et anticiper le rapport officiel que la Commission européenne doit fournir avant 2015, actuellement en préparation chez PWC Bruxelles et portant sur la faisabilité des changements prévus.

Il nous faut le soutien du gouvernement pour que nous puissions véritablement organiser et rassembler cette plateforme eCommerce et rédiger un contre-rapport qui fixera l’objectif à atteindre pour le rapport officiel de la Commission. Nous plaidons pour un régime qui prévoit toujours l’application d’un seul taux de TVA, la nôtre, mais associée à un mécanisme de redistribution partielle aux pays des consommateurs.
En ce faisant, le Luxembourg garde son attractivité notamment en permettant aux entreprises une facturation efficace, et notre pays garde une partie des revenus, pour lesquels il s’agit ensuite d’élargir la base.

La clc se dit prêt à orchestrer cette initiative, et nous avons d’ores et déjà montré une piste au Ministre Schneider sur la mise en place de ladite plateforme.

Le deuxième volet qui nous préoccupe et qui se trouve aussi dans le giron du Ministre est la Logistique. Depuis de longues décennies la clc est impliquée dans les transports et tout ce qui concerne la logistique nous tient particulièrement à cœur. Je voudrais rappeler que c’était la clc, qui était le promoteur de l’idée de soutenir davantage le développement de la logistique au Luxembourg, pour en faire un des axes majeurs du programme de la diversification économique du Gouvernement.

Mesdames, Messieurs, nous saluons également notre deuxième invité de cet après-midi, le Professeur Dr. Michael Jäckel, président de l’université de Trèves et dirigeant des recherches en matière de Sociologie, de Consommation et de Communication – trois sujets qui adressent parfaitement nos intérêts.

Le Professeur Dr. Jäckel occupe son poste de dirigeant de l’entreprise « Université de Trèves » depuis 2011 et a présenté un programme de travail sur 10 points, que j’ai relu avec beaucoup d’intérêt, et qui confirme qu’une université performante comme celle de Trèves doit se gérer comme une entreprise, soucieux de ses clients – les étudiants, de ses collaborateurs, de son offre de services, de son image de marque, de ses processus de qualité, etc.
Le Professeur Jäckel nous fera l’honneur, en tant qu’orateur, de nous parler d’un monde plein de surprises en analysant les innovations et les imitations dans le monde de la consommation.

Mesdames, Messieurs, avec désormais ses quatre pôles de rassemblement : le commerce, les transports, les services, et prenant de plus en plus d’allure, le secteur de la santé, avec la multitude de fédérations que nous avons le privilège de fédérer et de représenter dans le dialogue social, le rôle de la clc est constitue un rouage majeur dans les processus de décisions économiques.

Les crises qui touchent nos sociétés représentent un défi pour l’entrepreneur et le gouvernant. A ce titre, il convient de garder en mémoire qu’avec une bonne dose de volonté, notre monde n’en demeure pas moins plein d’opportunités qui ne demandent qu’à être saisies.

Dans ce contexte la clc se prononce clairement en faveur de la définition d’une politique de croissance économique et compte mettre le dynamisme de ses membres au service d’une relance de l’économie. Elle se veut le reflet des préoccupations des acteurs de l’économie réelle et virtuelle.

Dans le cadre cette approche nous avons pu finaliser tout récemment un outil qui me tient particulièrement à cœur, une charte éthique destinée à poser des jalons en matière de dynamique entrepreneuriale. J’ose espérer qu’elle trouvera une résonnance toute particulière. Un conseil des sages est appelé de nos vœux.

Je suis particulièrement fier de la clc qui a été la première Asbl à porter le label Entreprise Socialement Responsable, édité par l’INDR, l’institut des entreprises luxembourgeoises, ce qui marque notre engagement dans la responsabilité sociale et le développement durable.

Ces deux points sont fondamentalement importants dans une optique de développement économique de notre pays qui ne pourra plus trouver comme par le passé son chemin dans la seule croissance en volume, faire plus en utilisant moins de ressources sera pour nous tous une obligation à l’avenir.
J’ai lancé avec mes collègues du Comité exécutif un certain nombre d’autres chantiers dont les aboutissements se dessinent concrètement. Nous avons relancé la Confédération des Classes Moyennes de concert avec la Fédération des Artisans et l’Horesca.

Nous avons entamé une analyse critique de nos participations et ferons sous peu des propositions concrètes au Conseil d’administration.

Le Programme «Luxembourg, Pôle de Commerce de la Grande Région » marquera prochainement ses cinq années. Le moment est venu de tirer un bilan. Ce projet initié par la Tripartite confié aux soins du Ministère de Classes Moyennes sous la gestion de clc, conjointement avec l’Horesca et la Fédération des Artisans, est destiné à renforcer le positionnement des services marchands luxembourgeois au sein de la Grande Région afin d’attirer un maximum de consommateurs vers notre pays.
Ce quinquennat aura démontré, nous n’en doutons pas, le bien- fondé de cette démarche et la nécessité de renforcer la promotion de nos atouts autres que financiers.

Donc rétablissons la confiance, la crédibilité et l’espoir, qui doivent apparaître en filigrane dans toutes décisions.

Alors qu’au Luxembourg les fondements de l’économie sont plus solides que dans d’autres pays, la confiance, l’étoffe dont est fait l’avenir ne demande qu’à s’exprimer.

En ce sens, j’ai le plaisir de céder la parole à notre Ministre de l’Economie.